mardi 29 septembre 2009

Bernard Clerfayt, cinq minutes de courage politique

Scinder BHV, affirment certains flamingants, ne nécessiterait que cinq minutes de courage politique. Ce petit cacul démagogique peut facilement être transposé à n'importe quelle décision impopulaire. Par exemple: taxer plus les comportements polluants. Bernard Clerfayt, secrétaire d'Etat attaché au ministre des Finances, dont nous avions salué l'apparent bon sens en la matière, a bien eu cinq minutes de courage politique. Sur les ondes de la Première, lundi matin, il a annoncé et défendu une hausse des accises sur le diesel d'une vingtaine de centimes. Le problème, c'est que M. Clerfayt n'a eu que cinq minutes de courage politique. Quelques heures plus tard à peine, sans doute après un coup de téléphone de son patron, il s'est désolidarisé de la mesure. Celle-ci ne serait plus qu'une mauvaise idée du ministre du budget, Guy Vanhengel. “On prend en otage les ménages qui ont fait le choix du diesel”, ose-t-il désormais. “On prend du pognon là, chez ceux qui roulent au diesel. Cela manque de sens environnemental et donc de sens social”. M. Clerfayt, lui, manque totalement de sens des responsabilités. Dans son cas, il conviendra désormais de parler de secrétaire d'Etat scotché au ministre des Finances.

Colonel Moutarde

1 commentaire:

âne cultivateur a dit…

C'est vrai qu'il est courageux, le Sarah Palin de la poltique belge : lors de la même interview il a eu le courage démagogique de déclarer que "toutes les taxes sont injustes"...

Faut pas s'étonner après ça que la lutte contre la fraude fiscale est le sport national belge !