mardi 8 juin 2010

Demain, nous serons riches et nous ne paierons plus d’impôt (air connu)

C’est la campagne ! C’est le printemps ! Un peu partout bourgeonnent les têtes béates des candidats et leurs promesses de jours meilleurs. Au grand jeu de la surenchère, les partis ne font pas preuve d’une inventivité exceptionnelle. A gauche, on versera plus d’allocations, à droite, on taxera moins.
Le contexte budgétaire européen est absent des débats. La Belgique s’est engagée à économiser une vingtaine de milliards d’euros pour revenir à l’équilibre en 2015, mais en campagne électorale, il y a certaines vérités qu’il vaut mieux taire, du moins dans l’esprit des francophones.
Ainsi, PS et cdH promettent une revalorisation de la pension minimale, évoquant tous les deux un montant de 1.150 euros aussi bien pour les indépendants que les salariés. A l’heure actuelle, la pension minimale d’un ancien indépendant après 30 ans de carrière est d’à peine 850 euros. Les deux partis sont nettement plus vagues en ce qui concerne le financement de leurs promesses. On taxera les grands méchants spéculateurs, assurent-ils, mais ne donnent aucune précision sur la manière dont ils entendent prélever un impôt sur des capitaux très mobiles. Contrairement à Ecolo et au PTB, ils ne pipent mot d’un éventuel impôt sur la fortune, tel qu’il existe en France. Les deux partis jouent pourtant la carte du réalisme. Le PS asure parler "sans langue de bois, sans promesse intenable". Joëlle Milquet dit ne pas être de ceux qui promettent que "demain, on rase gratis".
Du côté du MR, on joue la vieille rengaine poujadiste du "trop d’impôts"...

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