A peine libérée, Ingrid Betancourt nous fait déjà presque regretter le temps de son trip aventure dans l'Amazonien feuillus. On sentait plus que potentielle l'émergence d'un culte de la personnalité depuis sa détention il y a six ans et demi mais là, depuis sa délivrance, cela vire au mysticisme. Et il y a malaise. Rendre grâce à Dieu, à l'armée colombienne, porter aux nues un axe Uribe-Sarkozy-Benoît XVI, témoigne à foison des valeurs qu'incarne la sénatrice écologiste et on en finirait presque par comprendre dans cette satire qu'elle ait pu susciter la raillerie de ses farcois geôliers. Offense à tous les anonymes déshérités de cette planète, le show médiatique qui accompagne la sanctissime tournée de la mère Betancourt n'a été, en France, remis en question que par la toute aussi mystique Ségolène Royal, aussitôt brûlée, telle une hérétique, sur l'autel bleu blanc rouge du politiquement correct. "Comme si de rien n'était". Le titre du nouvel album de la première dame de France résume parfaitement la situation. Il ne manquerait plus que Carla prenne Soeur Ingrid par la main pour un duo. Une bonus track avec la mère Betancourt. Un cantique présidentiel à la gloire de Dieu. La messe serait dite.
Durum
lundi 7 juillet 2008
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6 commentaires:
:-) J'adore. ça rejoint tout à fait mon sentiment quand j'ai vu la fabuleuse descente de l'avion accueillie par Sarkozy et sa femme!
Après 6 ans chez dans la brousse avec les FARC, fallait pas s'attendre à ce qu'elle appelle à la révolution prolétarienne!
Mexicano
Pardon, une scorie s'est glissée dans mon message. Mais j'écrivais sous la dictée de l'Esprit saint et la pluie a brouillé la communication.
Mexicano
Eh Mexicano, tu prends de la colombiano?
C'est à se demander si c'est pas les Farcs qui ont payé pour la libérer...
@mexicano : héroïne colombienne : attention l'overdose
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