vendredi 11 juillet 2008

Des festivals politiquement corrects

Le lancement de la saison estivale a coïncidé comme c'est le cas depuis de nombreuses années avec le retour des festivals de musique rock. L'occasion pour la Boulette de faire le point sur quelques grands événements souvent présentés comme indépendants or, parfois très associés à de puissantes machines économiques (on a déjà évoqué ici la mainmise de Live Nation sur quelques uns de ces importants événements) mais également au monde politique. Sans tirer d'informations hâtives, voilà quelqu'info bonne à enregister.
Ainsi, l'organisateur du festival de Werchter (qu'il a fondé et revendu à Live Nation) Herman Schuurmans milite à l'Open Vld. Une nouvelle initiative cette année, le festival d'1 jour Werchter Boutique à laquelle s'associent d'ailleurs les libéraux flamands qui y organisent dimanche un événement politique. Bien implanté dans le coin, le CD&V local n'est pas en reste pour y inviter les journalistes. On y retrouve le bourgmestre de Rotselaar, Dirk Claes, et le sénateur local Hugo Vandenberghe. Le grand chef du Pukkelpop (également Livenationalisé) Chokri Mahassine est député au Parlement flamand pour le parti blairiste sp.a. Autre député, mais au Parlement wallon cette fois, Carlo Di Antonio est bourgmestre cdH de Dour. Il organise depuis des années le festival éponyme qui s'est aussi au fil du temps transformé en supermarché. L'échevin spadois Charles Gardier (MR), proche de Didier Reynders, est à la tête des Francofolies qui sert de vitrine au président bling-bling. Quant au festival liégeois qui monte, les Ardentes, on le doit à la bravoure du camarade Gaëtan Servais, ex-chef de cabinet de Marie Arena à la Communauté française et futur directeur de Meusinvest, société chargée de la reconversion économique de la province de Liège. Gaëtan Servais a un beau curriculum, passé chez Van Cau et Marcourt, venant en droite ligne de chez Di Rupo.
Ces liens favorisent évidemment la politique de subsidiation. D'autres festivals plus en marge ne bénéficient pas des mêmes appuis. Et quand politique et affairisme se rencontrent, le cocktail (maison) peut s'avérer d'autant plus explosif pour la diversité culturelle.
Demandez le programme!

Durum

1 commentaire:

Anonyme a dit…

faire les festivals, c'est devenu très politiquement correct, dans tous les sens du terme (il est loin Woodstock).

Sinon, pour Live Nation & cie : www.prixtoutcompris.be/musique