Avertissement : ce ne sont que des conjectures !
Depuis 2000 et la reprise en main d’un PS mal en point par Elio Di Rupo, la guerre des clans s’était mise en veilleuse chez les socialistes francophones. La défaite de 2007 pourrait bien la raviver et l’affaire Laloux en être la première manifestation. Rien, ou peu de choses, ne destinaient Frédéric Laloux à siéger dans le gouvernement fédéral : c’est un inconnu hors de la scène namuroise, il ne brille pas par ses compétences, il n’a guère le style des jeunes loups Di Rupiens et en plus, il était le dauphin désigné de Bernard Anselme, emporté dans les tourments de l’affaire Sotegec. Rien... sauf peut-être un élément : éjecté avec le PS de la majorité à Namur, il est repris au cabinet de l’omnipotent Michel Daerden où il surveille les dossiers de la capitale wallonne qui relèvent des nombreuses compétences de Papa, notamment les travaux publics et les infrastructures sportives.
A l’heure de composer le gouvernement définitif, il s’agit de tenir compte du score de Michel Daerden aux élections du 10 juin. Le PS a essuyé un tsunami un peu partout sauf à Liège où, sous la conduite de Daerden, il a brillamment tenu tête à un MR emmené par Didier Reynders. Elio Di Rupo impose ses ministres, doit composer avec Laurette Onkelinx. Il ne reste donc pas grand chose à offrir à Papa. Certes, l’intéressé a déjà reçu de nouvelles compétences à la Communauté française mais, plutôt que d’imposer son fils Frédéric il doit accepter un choix de compromis : l’insignifiante Julie Fernandez Fernandez pour éviter Alain Mathot. L’autre secrétaire d’Etat lui permet de se rattrapper. Il faut un Namurois pour permettre au PS de se refaire une santé dans une ville qui lui semblait acquise. Place donc à Frédéric Laloux.
Sans doute pas le casting dont rêvait Elio mais le président du PS devra s’en accomoder. Les âneries du nouveau secrétaire d’Etat vont pourtant lui compliquer la vie. Il passe l’éponge une première fois et convainc Yves Leterme de fermer les yeux. Le chrétien-démocrate flamand se montre compréhensif mais c’était oublier Philippe Moureaux qui monte au créneau. Pourquoi une telle sortie dans « Le Soir » ? Bien sûr, le PS continue à perdre des plumes dans les sondages et en particulier à Bruxelles. Mais il y a aussi un Michel Daerden qui reprend du terrain après son éviction du fédéral (ça remonte à 99) et de la présidence de la fédération liégeoise du PS. Flupke a-t-il craint une influence grandissante de Papa au sein du parti? Difficile à dire aujourd’hui mais ses appréhensions permettraient d’expliquer le caractère disproportionné de sa sortie médiatique... Elles confirment en tout cas une chose : Elio a perdu le contôle du parti et la question de sa succession risque de se poser bien avant le terme de son mandat.
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1 commentaire:
Et Flupke a raison sur le fond. Quant à savoir s'il est le mieux placé pour faire ce type de sortie, la question mérite d'être posée. Surtout à l'analyse du casting réalisé par le ketje d'André Cools lors de l'établissement des listes bruxelloises lors des derniers scrutins où islamistes et loups gris se cotoyaient.
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