dimanche 10 mai 2009

Quand Charles Michel pousse Tom Boonen dans la poudreuse

Ainsi Tomeke-Tomeke-wat-doe-je-nu-Boonen vient-il d'être confondu pour la deuxième fois en un an, pris le nez dans le saladier, et, suspendu par son équipe. Qu'en penser?
Peut-être que si la Flandre avait commencé à mettre sur pied des tests de drogues festives comme que le demandent à présent plusieurs associations, le grand T'Homme eut pu être encadré par une équipe sanitaire qui l'aurait aidé à réorienter sa consommation vers des produits plus classiques pour un coureur (CERA, amphét). "Quand je sors, je ne suis plus le même homme", avoue le vaniqueur de Paris-Roubaix, appuyant le fait que la prise de coco ne répond qu'à l'appel de la fête. Pas question de dopage donc. Les observateurs apprécieront.
Dénoncés la semaine dernière par le Standaard, les tests de drogues, tels qu'ils se pratiquent en Wallonie à travers une expérience-pilote, reçoivent l'assentiment de la ministre Laurette Onkelinx qui, dans un souci de santé publique, voit l'utilité de garantir la qualité des produits consommés et d'intégrer les intéressés dans un processus de soutien. Sachant le sujet tabou, Mme Onkelinx ne souhaite cependant pas trancher seule, laissant le soin aux fonctionnaires concernés d'examiner la demande des travailleurs de terrain.
Mais le raccourci du quotidien De Standaard, retrouvant ses racines chrétiennes conservatrices, pointant du doigt la ministre Onkelinx comme sommelière es-psychotropes, a laissé grande ouverte la porte du populisme que n'a pas hésité à franchir à grandes enjambées le ministre Charles Michel. Il a dénoncé la propagande d'Onkelinx en faveur de la poudreuse, là où lui en tant que ministre de la Coopération s'efforce de freiner la production de pavot en Afghanistan. En matière, de poujadisme, Jean-Marie Dedecker peut aller se rhabiller. Il a trouvé un maître en face de lui.
Bien, me direz-vous, mais quel est le point commun avec l'affaire Boonen? Rien (ou presque), évidemment. Si ce n'est que le milieu du cyclisme et le ministre Michel partagent le même goût de l'hypocrisie et cultivent la même mauvaise foi. Alors, l'auteur de ces lignes tenait à leur rendre hommage. Bonne campagne électorale. Et, excusez-moi, si je vous plante là, mais je m'en vais voir le résultat de la deuxième étape du Giro. Un saladier (de pop-corns) sur les genoux.

Durum

2 commentaires:

Colonel Moutarde a dit…

Je n'ai rien contre la consommation récréative de cocaïne. Mais mini-Loulou n'a pas tout à fait tort quand même. L'argent a beau ne pas aller dans les caisses de Talibans, il paie les milices privées de narco-trafiquants colombiens et mexicains fort peu sympathiques. A quand la coke équitable ? Peut-être le gouvernement pourrait-il garantir non seulement la qualité, mais aussi la provenance de la blanche...

Rimini a dit…

Victoire de Petacchi, l'asthmatique le plus rapide de la planète, à Trieste ! Sa suspension pour dopage (du vrai dopage, pas du dopage récrétatif) n'a pas entamé sa pointe de vitesse.

En ce qui concerne le fils Michel, faudrait lui apprendre à ne pas sucer les roues mesquinement. Tom Boonen pourrait lui donner quelques leçons de fair-play et de panache. Le démago du Brabant wallon en a bien besoin !