A l'accoutumée, les campagnes électorales sont rarement d'un niveau intellectuellement appréciable. Les programmes ne sont que très rarement mis en évidence. Le match est un échange de slogans voire d'anathèmes.
Cette campagne est aujourd'ui aussi très "personnelle" et il est remarquable de constater qu'elle est parfois à usage interne. La guérilla que se mènent le MR et le PS est l'occasion d'y revenir.
Lors d'un récent meeting, le MR a évoqué son supposé principal concurrent en termes d'infréquentabilité. Louis Michel a assuré n'avoir voulu viser que le seul Philippe Moureaux coupable pour les réformateurs d'avoir suggéré que les "affaires" faisaient plus de vagues dans les milieux socialistes, vu qu'à droite elles ressortissent à un comportement culturel. Le Commissaire-alors-pas-encore-en-congé y a vu un dérapage digne des grands discours fascistes. Il a peut-être cherché par là à affaiblir le PS en s'en prenant à un élément "radical", quitte à se ménager un couloir de négociations avec le potentiel futur partenaire socialiste, si le besoin s'en faisait sentir.
Mais Didier Reynders voit les choses différemment. Il n'a pas apprécié que pour se dépêtrer des affaires, Elio Di Rupo ait choisi d'attaquer Olivier Chastel (MR), également connu comme arroseur public d'amicales pas désintéressées. Pour DJR, le PS est tout simplement devenu infréquentable. Il faut l'isoler. Oser des majorités sans lui.
A l'issue de ce meeting du MR, Elio Di Rupo a réagi mollement, pondant tout un communiqué pour signifier qu'il n'entendait pas... réagir à de telles bassesses.
Sur le retour face un Di Rupo en difficulté, Onkelinx a surpris, deux jours plus tard, dans Le Soir, menaçant de quitter le fédéral. Pour mieux se concentrer sur la présidence d'un parti voué à l'opposition à tous les niveaux de pouvoir? En tout cas, sa sortie a surtout donné l'impression d'avoir été destinée à l'interne, du style 'une opposition musclée ne nous fait pas peur'. On se souviendra qu'après l'élection ratée de 2007, Onkelinx avait déjà plaidé l'opposition pour son parti. A l'extérieur en tout cas, sa sortie dans Le Soir n'a pas beaucoup impressionné. Et certainement pas DJR.
A suivre...
Durum
mercredi 20 mai 2009
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2 commentaires:
C'est lorsque le PS aura été éjecté de toutes les majorités qu'on s'apercevra qu'il est indispensable.
Malheureusement, on constate que le PS au pouvoir ne parvient plus à faire obstacle à l'augmentation du taux de pauvreté tant en Région bruxelloise que wallonne. Sans lui, ce sera probablement pire socialement mais cela permetra peut-être l'émergence à moyen terme d'une nouvelle gauche, qu'elle s'appelle PS ou autrement.
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