vendredi 24 avril 2009

Le contribuable belge renfloue les comptes en banque des patrons de Dexia

C'est le quotidien Libération qui l'a révélé: Dexia a distribué 8 millions d'euros de bonus à ses cadres dirigeants, l'ancien patron Axel Miller, parti la queue entre les jambes s'en tire avec 825.000 euros d'indemnités de départ, et le nouvel administrateur délégué Pierre Mariani, proche du président Sarkozy, censé représenter une nouvelle génération de patrons responsables se voit octroyer des émoluments 30% supérieurs à son prédécesseur.
Dexia a démenti mais comme l'écrit vendredi Libération, il s'ait d'un démenti qui ne fait que confirmer les informations. La distribution en hausse des bonus concerne le Crédit local de France.
Quant aux informations relatives à Axel Miller et Pierre Mariani, elles figurent dans le rapport annuel du groupe Dexia. Il fait état d'une rémunération fixe de Mariani atteignant 1 million d'euros (Miller touchait 825.000) et énonce que "Mariani a droit, en cas de résiliation par Dexia du contrat qui le lie à Dexia, à une indemnité forfaitaire et unique dont le montant sera déterminé en fonction des règles Afep-Medef en vigueur". Les règles du patronat français prévoient que Mariani peut espérer, au maximum, à une indemnité de départ (parachute doré) de 6,5 millions d'euros.
Toujours selon le rapport annuel, Mariani aura aussi droit à un bonus de 2,25 millions d'euros.
Niant pouvoir bénéficier d'un parachute dorés et de bonus, l'actuel patron de Dexia évoque d'autres montants pour sa rémunération fixe (absents du rapport annuel) qui lui permettent de dire que l'évolution de sa rémunération par rapport à Miller n'atteint "que" 11%.
De plus en plus, le sentiment existe que la crise du système financier n'entraînera aucune remise en question, en dépit des quelques soubresauts constatés au G20.
Les Etats français, belge et luxembourgeois sont intervenus pour plus de 6 milliards d'euros pour sauver Dexia de la faillite. Le fait que cette aide serve à renflouer les comptes en banque des dirigeants de l'entreprise ne semble pas perturber notre grand argentier, Didier Reynders, qui reste muet sur la question. Le ministre français de la Relance, Patrick Devedjian a au moins fait mine de s'étrangler, jugeant "inacceptables" les bonus évoqués. Il faut dire que de source syndicale française (CFDT), on indique que certains bonus distribués en 2008 au Crédit local de France auraient compte 6 chiffres, soit plus de 100.000 euros. Waw!

Durum

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