dimanche 1 juin 2008

Tout le monde s'est accordé sur la nécessité d'une "nouvelle culture politique". Son avènement demeure une autre histoire mais, de temps à autre, elle fait une petite incursion qu'ensuite, certains ne manquent pas de regretter.
L'affaire de la désignation des nouveaux hauts fonctionnaires en Région wallonne en est une belle illustration. La procédure n'est pas encore à son terme que déjà elle agite les esprits. Il semble bien que sur la vingtaine de mandats à attribuer, la quasi-totalité tombera dans l'escarcelle socialiste. La raison? Les candidats étiquetés PS étaient certes plus nombreux mais surtout ils ont réussi l'épreuve du Selor (organe fédéral de recrutement des fonctionnaires). Quant aux autres, c'est bien simple: manifestement pas ou très peu de candidats MR et Ecolo. Quant aux cdH, ils ont été busés. André Antoine a ainsi dû prendre acte de l'échec de son chef de cabinet ainsi que du directeur de l'audit de la Wallonne du logement, un proche.
Les centristes enragent, réclament une Commission d'enquête au fédéral sur le Selor (qui n'aurait officiellement rien -mais alors absolument rien- à voir avec le cas wallon) et, dans les réunions, ne s'en cachent plus: Joëlle Milquet n'aurait jamais dû renoncer à la bonne vieille règle de répartition d'avant 1999: deux tiers PS, un tiers PSC.
L'affaire s'est envenimée: le PS a fait savoir que si le cdH bloquait la procédure en cours, ce serait le "casus belli". Le cdH a fait savoir que s'il était vu dans la répartition des postes futurs (les A3, la procédure actuelle visant le A1 et les A2), ce serait le "casus belli".
Résultat: l'autre chef de cabinet d'André Antoine, la chef de cabinet de Rudy Demotte et le chef de cabinet d'Elio Di Rupo sont chargés de coordonner la procédure de désignation des A3 avant la fin de la législature en vue d'une répartition plus équitable... Ouf! La rouge-romaine a vacillé.

Mexicano

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