Les diplomates belges en poste à Bangkok ont des sueurs froides. Leur patron, le flamboyant ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, débarque la semaine prochaine, dans le cadre d'une longue tournée asiatique.
Le mal nommé chef de la diplomatie vient de plonger les relations belgo-congolaises dans le chaos. Va-t-il rééditer le coup en Thaïlande ? En bon démocrate, il trouvera certainement quelque chose à redire à la situation politique locale, dominée par des politiciens populistes et des militaires aux tendances putschistes.
On parie cependant que cette fois, il ne manquera pas de la boucler. L'homme n'est pas suicidaire. Il révisera aussi sa syntaxe, car après tout, la querelle belgo-congolaise n'est qu'un problème de langage.
Souvenez-vous, il avait déclaré sur le plateau de RTL, en évoquant le montant de l'aide belge au Congo: "Je trouve que nous n'avons pas seulement le droit, mais nous avons l'obligation morale de dire ce qu'on pense de ce qui se passe au Congo, et
ça ne va pas du tout dans la bonne direction".
La RDC a perçu du néocolonialisme dans la référence au "droit moral" de la Belgique sur le Congo. Du néocolonialisme, il y en a indéniablement un peu dans l'approche du ministre, mais il est légitime de se demander si, dans cette phrase, le qualificatif moral s'applique à droit, ou seulement à obligation.
En invoquant la morale, M. De Gucht ne parlait-il pas en fait d'obligation vis-à-vis des contribuables belges, plutôt que d'un quelconque droit sur le Congo ?
Colonel Moutarde
jeudi 5 juin 2008
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1 commentaire:
Comme il n'y a pas d'obligation morale à critiquer la Thaïlande, elle ne rejette pas les investissements flamands, il n'y a aucune crainte à avoir que De Gucht s'attaque à leur mal-gouvernance. Si cela n'a pas de conséquence sur l'écnonomie flamande, c'est une affaire interne! Et du moment que les BV puissent continuer à se dorer sur les plages de Phuket....
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