vendredi 27 juin 2008

Fortis: le comte Lippens, chantre de la bonne gouvernance, montre à Belgacom la voie à suivre

Manifestement sur la corde, Fortis a vu son titre s'effondrer de près de 19% jeudi alors qu'elle venait d'annoncer une nouvelle recapitalisation devant permettre de revigorer son ratio de solvabilité. Il se fait que Fortis n'est plus qu'à 23 milliards d'euros de capital alors qu'elle a déboursé 24 milliards d'euros pour le rachat d'activités d'ABN-Amro, augmentant aussi le salaire de son "CEO" Jean-Paul Votron à 3,91 millions d'euros (+15%) pour services rendus. Le président Maurice Lippens, Monsieur Corporate Governance, avait assuré que la solvabilité de l'institution était solide. On constate aujourd'hui qu'il a menti.
Or, il se fait que l'apôtre du Code Lippens (une foutaise que M. le Comte a réussi à faire avaler au gouvernement alors que son aile gauche voulait encadrer les mandats) est également administrateur de Belgacom dont le CA veut la tête de Didier Bellens (aux émoluments tout aussi scandaleux que JP Votron mais là n'est pas le souci du comte du Zoute). Le CA de Belgacom reproche à Bellens l'absence de stratégie sur la scène internationale. La santé économique et financière florissante de Belgacom n'a pourtant rien à voir avec celle de Fortis, le téléphoniste générant au passage d'importants dividendes au profit de l'Etat. Que vise dès lors M. Gouvernance? Privatiser définitivement Belgacom et lui faire subir le même sort que Fortis? Laisser une grande multinationale piller ses avoirs? Administrateur de Suez, il aurait là l'expertise nécessaire.

Durum

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