mardi 24 novembre 2009

Vendeur d'obligations, speculoos, bières, et métaux, Jean-Luc Dehaene nommé commissaire-priseur. BHV, une fois, deux fois, trois fois, gesplitst?


Chargé par le roi de préparer le terrain institutionnel en attendant la passation de pouvoir entre Herman Van Rompuy, désormais président permanent du Conseil européen, et Yves Leterme, à la tête du gouvernement, l'ancien Premier ministre Wilfried Martens s'est accordé avec les présidents de parti de la majorité pour que le chef de l'Etat nomme Jean-Luc Dehaene au poste de Commissaire royal devant déminer BHV.

Cette désignation prochaine par le Palais pose question quand on connaît la potentielle partialité de l'ancien Premier ministre (lui aussi) et actuel député européen, membre des Conseils d'administration d'importantes entreprises telles que le numéro un mondial brassicole Inbev, ce fleuron du métal né des richesses congolaises qu'est Umicore, le roi du speculoos Lotus Bakeries, Trombogenics, spécialisée dans les biotechnologies, ou la banque Dexia dont il assume la présidence.

Quand le gouvernement avait annoncé qu'il ferait payer aux banques la crise financière, Jean-Luc Dehaene avait rétorqué que le client règlerait la note. Le voici maintenant intégrant la majorité fédérale.

Les puristes diront que l'ancien bourgmestre de Vilvorde (qui menaça de boycotter le scrutin européen au motif que son arrondissement électoral n'était pas scindé) ne fera que s'occuper que de BHV.

Il y aura cependant comme un gros malaise au gouvernement le jour où les sociétés de M. Dehaene participeront avec d'autres à des marchés publics ou lorsque celles-ci annonceront des restructurations comme c'est le cas à Dexia. En pleine tornade blanche (d'Hoegaerden Inbev), cela la fout mal.

Si Dehaene devient Commissaire royal, la moindre des choses sera pour lui de quitter l'ensemble des Conseils d'administration dans lesquels il siège. Aux yeux de La Boulette, il pourra en revanche rester supporter du FC Bruges, car ce faisant il renforce l'équilibre institutionnel. Avec un président du Conseil européen supporter d'Anderlecht et un Premier ministre supporter du Standard, il ne manque plus qu'un supporter de l'UR Namur. Un ministre siégeant au CA d'Unibet ou Ladbrokes ferait l'affaire.


Durum

2 commentaires:

sybarite a dit…

Il travaille également pour l'UEFA, où il est censé s'attaquer au "fair-play financier" dans le foot. En gros, chaque fois qu'il y a une cause perdue d'avance, on fait appel à lui...

Durum a dit…

sans compter les pauvres malades du psoriasis et de l'obésité dont il défend la cause...