dimanche 15 novembre 2009

Le Parlement germanophone, chapelle ardente de la Belgique qui se meurt

Comme en atteste cette photo reprise sur son site internet officiel, un crucifix est exposé dans la salle plénière du Parlement germanophone qui, en déclenchant à son tour un conflit d'intérêts gelant la scission de BHV, a souhaité venir en aide aux miséricordieux qui entendent encore sauver la maison Belgique.

Si juridiquement rien ne semble s'opposer au sens strict à cet affichage de la foi chrétienne dans une assemblée parlementaire, il est permis de s'en étonner et de s'en insurger.

Si la Belgique ne connaît pas une tradition laïque à la française, elle met en avant un principe de neutralité qui exclut tout élément potentiellement discriminant ou contraire à l'égalité entre les citoyens.

Le problème avait déjà été soulevé il y a quelques années à propos de certaines salles d'audience jurdictionnelles et le ministre de la Justice de l'époque, Marc Verwilghen, avait sorti une circulaire demandant le retrait des insignes religieux qui ne témoigneraient pas d'une qualité artistique indéniable (certains tableaux).

Cela ne semble pas être le cas de la croix exposée au Parlement germanophone, celle-ci contribuant à donner à cette salle plénière l'image d'un lieu de prière pour les sauveurs de la Belgique.

On connaît l'attachement des germanophones à la patrie, au roi et à la religion catholique. Elections après élections, le parti chrétien y est d'ailleurs gagnant, même s'il doit se contenter de siéger dans l'opposition, la majorité étant dirigée par les socialistes, les libéraux et les communautaristes.

Mais la Communauté germanophone ne peut faire exception au principe de neutralité et voir son assemblée dirigée par un président susceptible d'être confondu avec un prélat.



Durum

1 commentaire:

Ø a dit…

Pourquoi en effet n'y a-t-il ni le croissant ni le flambeau...