mercredi 4 février 2009

Les patrons se la coulent douce, la Belgique nage à contre-courant

Adieu mégaphone, adieu caliquots... Adieu représentants syndicaux... A moi le soleil et le calypso... l'ananas, la noix de coco... Avec l'arrêt du Conseil d'Etat sur les parachutes doré, les patrons en déroute vont pouvoir continuer, comme dans la chanson d'Alain Souchon, à se la couler douce. Loin de nous l'idée de mettre en doute l'expertise juridique du Conseil d'Etat, mais il faut bien admettre que la décision tombe comme un cheveu dans la soupe. Le jour même où Barack Obama doit annoncer le plafonnement à 500.000 dollars de la rémunération annuelle des dirigeants d'entreprises renflouées par les pouvoirs public, alors que même Charlie McCreevy, l'ultra-libéral commissaire européen a chargé ses services de renforcer la législation européenne sur les salaires des dirigeants, la Belgique renonçerait à sa législation sur les parachutes dorés ? Ce serait nager à contre-courant.

Colonel Moutarde

6 commentaires:

Anonyme a dit…

C'était de toute manière une mesure purement démagogique ! L'unique façon pour lutter efficacement contre les rémunérations indécentes (et pas seulement les parachutes dorés) est fiscale. Mais pour y arriver, il faudra d'abord déplacer le centre de gravité politique... sur la gauche !

La Boulette a dit…

Pour être précis, il s'agit d'un avis et non d'un arrêt. Le gouvernement peut décider de ne pas le suivre même si, reconnaissons-le, les objections soulevées sont loin d'être anondines. Le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, semble toutefois prêt à jeter tout le dispositif à la poubelle. Selon lui, il vaut mieux laisser le soin aux sociétés elles-mêmes de réglementer les indemnités de départ de leurs dirigeants.

Mexicano

Anonyme a dit…

On a déjà pu voir que l'autorégulation ne marchait pas.

Anonyme a dit…

La mesure était sans doute démagogique et mal conçue, mais ce serait inacceptable que cette mésaventure juridique se solde par l'abandon du projet.
La question des rémunérations n'est pas un aspect périphérique de la crise financière: elle en est le coeur. C'est la cupidité d'une poignée d'initiés qui a amené le système au bord de la faillite.
Je ne crois pas que la voie fiscale soit la meilleure pour s'attaquer au problème, car elle rime avec évasion fiscale.
Ne pas légiférer par crainte de démagogie reviendrait dans ce cas à fair le jeu des populistes.
Quant aux arguments du Conseil d'Etat, il faut quand même relever l'absurdité de celui qui est basé sur la discrimination. Interdire la discrimination sert à protéger les plus faibles, pas ceux qui sont "discriminés" de par leur richesse immense.

Anonyme a dit…

Cher Colonel, croyez-vous vraiment que "c'est la cupidité d'une poignée d'initiés" qui est responsable de la crise? Personnellement, je pense plutôt que c'est ce qu'on nous vend pour ne pas être contraint de mettre le système capitaliste complètement à plat.

Anonyme a dit…

Il n'y a qu'une seule façon de tuer le capitalisme: des impôts, des impôts et toujours plus d'impôts.