Herman Van Rompuy, équivalent européen de Barack Obama, ne s’est pas encore affiché avec sa First Lady. Mais son frère Eric s’arroge déjà le titre de First Brother. Sur son blog, le frérot ne manque pas une occasion d’affirmer sa fierté familiale.
Il partage en outre au sujet de l’économie flamande le pessimisme que son aîné véhicule à propos de l’économie européenne. Herman pense que le modèle social européen court à sa perte sans des réformes permettant de libérer la potentiel de croissance (comprendre : flexibiliser le travail, travailler plus longtemps, baisser les charges, etc...).
Son frère Eric, actif à l’échelon régional, s’inquiète à son niveau. Dans son dernier billet, il évoque même "la fin du miracle économique flamand". Sur la RTBF, il a précisé que le problème n’est pas une question de compétitivité mais d’influence. "Un petit pays comme la Belgique ou une petite région comme la Flandre, dans une grande organisation multinationale, ne pèse pas assez et ils ferment où le pays est le plus faible". La dépendance vis à vis des investisseurs étrangers est "la grande faiblesse de la Flandre" qui manque de "petites et moyennes entreprises qui puissent croître au niveau européen ou mondial".
La déclaration est intéressante à plus d’un titre. En premier lieu parce qu’elle sort de la bouche d’un flamingant de première catégorie, chantre de l’unilatéralisme flamand dans le dossier BHV. Reconnaître, comme il le fait, la fin d’une époque, c’est un peu admettre que la Flandre est la victime d’un phénomène historique comme l’a été la Wallonie, et par conséquent mettre un peu d’eau dans le vin du nationalisme flamand, qui se nourrit de stéréotypes sur le Wallon paresseux.
La déclaration d’Eric Van Rompuy, c’est aussi l’aveu que des petits Etats, comme la Belgique ou une éventuelle Flandre indépendante, sont démunis face à la diplomatie économique puissante déployée par la France ou l’Allemagne.
Les derniers soubresauts de l’économie belge (cession de Fortis à BNP, refus de Suez-Electrabel de payer les impôts réclamés par l’Etat, fermeture d’Opel Anvers, conflit à InBev...) montrent à suffisance que la perte d’un ancrage local des entreprises est synonyme de perte de contrôle, et souvent de pertes d’emploi.
A l’heure où les Etats reprennent en main les économies, c’est un peu le modèle belge d’une économie ouverte et libéralisée qui se craquèle...
Colonel Moutarde
Ce billet est aussi disponible sur la nouvelle version de ce site www.boulettemoutarde.be.
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