Ce vendredi s'achève la première semaine officielle d'Herman Van Rompuy dans ses fonctions de président du Conseil européen. Fidèle à son habitude de discrétion, l'ancien Premier ministre belge n'a pas défrayé la chronique avec des déclarations fracassantes. Mais cet amateur de haïku sait aussi l'importance du non-dit, des symboles.
En matière de symbole, il a frappé fort en effectuant sa toute première sortie, lundi matin, à la Bourse de Bruxelles, où il a fait sonner la cloche en déclarant que 2010 serait un meilleur cru financier que 2009. Doit-on comprendre qu'il place les soucis des actionnaires au coeur de ses priorités ? Est-ce à la lumière de cet optimisme boursier qu'il faut interpréter son dernier haïku, posté mercredi sur son blog ?
De lente hoor je (On entend le printemps)
in de bries in de bomen. (dans la brise dans les arbres.)
De wintersneeuw kraakt. (La neige d'hiver craque.)
Jeudi, le président du Conseil a effectué une sortie commentée en Bavière, où il s'est exprimé devant la section locale du parti démocrate-chrétien CSU. Le même parti venait d'approuver, quelques jours plus tôt, une résolution appelant à la fin des négociations d'adhésion de la Turquie. Faut-il y voir un message subliminal ?
L'intéressé s'en est défendu. "J'aurais pu aussi bien aller à une réunion du Parti socialiste en France ou de la Plate-forme Civique en Pologne, mais ils ont juste été plus lents à m'inviter que vous", a confessé Herman Van Rompuy à ses hôtes bavarois (voir son long discours ici).
Colonel Moutarde
vendredi 8 janvier 2010
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