Les déconvenues du MR le 7 juin ont occulté la maigre performance électorale du cdH. Les centristes sont redevenus la quatrième force politique francophone, dépassés par Ecolo. Si à Bruxelles, ils ont sauvé la mise, en Wallonie, l'érosion se poursuit inexorablement. Et pour ne rien arranger, ils forment le plus petit parti francophone à un double titre, non seulement sur le plan intrafrancophone mais aussi fédéral: le PS est le grand frère du sp.a, Ecolo celui de Groen! et le MR est devenu celui du VLD. A l'inverse, le cdH ne fait guère le poids face au CD&V.
Pour se refaire une santé, le cdH semble avoir choisi la méthode du MR, la tiédeur et le jésuitisme en plus. Le MR avait fait du PS son bouc émissaire, le cdH fait de même avec Ecolo. En sous main, les centristes attaquent les Verts. Il y a eu récemment les dépenses électorales d'Ecolo. Sans faire preuve de sympathie mal placée, on peut considérer que les reproches faits aux Verts sont de nature purement formelle mais sur le fond, il n'y a rien de répréhensible. Le cdH, aidé des deux autres, voudrait faire durer le plaisir encore quelques semaines. Il y a deux jours, le cabinet d'André Antoine a fait fuiter une note critique sur le décumul des mandats décidés par l'Olivier. Le cdH est gêné sur la question: il ne peut pas donner l'impression qu'il n'aime pas la bonne gouvernance -ça fait tâche par les temps qui courent même s'il y aurait beaucoup à en dire- mais la majorité de ses parlementaires sont des bourgmestres ou des échevins, élus grâce à leur mandat communal et non sur une appellation cdH désespérément floue. Troisième épisode, plus frontal celui-là, l'interpellation de pas moins de 3 députés cdH au parlement wallon contre Jean-Marc Nollet sur la suppression des primes pour les panneaux photovoltaïques. Ce dispositif mis sur pied par Antoine et très critiqué pour son coût et son faible intérêt au regard des besoins wallons en matière de performance énergétique sera aboli progressivement, budget oblige. Les trois députés, pourtant membres du parti du ministre du Budget, ont chargé bille en tête contre les Verts avec une mauvaise foi confondante.
L'Olivier ne vit pas du grand amour progressiste annoncé. Et pour le coup, il n'est pas sûr que le PS d'Elio Di Rupo, habitué aux foucades amoureuses, poursuive indéfiniment l'idylle avec le cdH... A moins qu'une fois de plus, le grand frère CD&V ne sauve le petiot.
Mexicano
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