En Belgique comme en France, deux nominations controversées à la tête d’organismes parapublics ont défrayé la chronique ces derniers jours. A ma gauche, Didier Donfut : le moustachu hennuyer vient d’être élu à la présidence de l’Intercommunale Gazière du Hainaut (IGH), quelques mois à peine après avoir été contraint de mettre un terme à son contrat de conseiller attaché à la même intercommunale, en raison, rappelons-le, d’émoluments jugés peu en ligne avec les valeurs socialistes, voire la morale, d’autant plus qu’il avait confié ses affaires à son fils.
A ma droite, Jean Sarkozy : le rejeton présidentiel français a quant à lui échoué à se faire élire à la tête de l’EPAD, l’organisme chargé de gérer le plus important quartier d’affaires parisien, après plusieurs jours d’émoi public intense.
Les issues différentes des deux affaires nous disent-elles quelque chose sur les coutumes politiques des deux pays ? En France, malgré la toute-puissance sarkozienne, l’indignation du public fait avorter une promotion inappropriée. Du côté wallon, il semble que cela ne soit pas le cas. Il se pourrait qu’on soit moins poujadiste en Belgique. A moins qu’on ne soit plus résigné face au comportement inadéquat de la classe politique ? Plus habitué au copinage ? Loin de nous l’idée de tirer de grandes conclusions.
Au fait, dans l’hexagone on s’émeut du coût de la présidence de l’UE, en 2008, avec en ligne de mire une douche présidentielle à côtés de laquelle celle de Marie Arena semble ridiculement bon marché. Le tout pour un budget total de 170 millions d’euros, une somme qui suscite la polémique en France. A comparer avec les 100 millions que coûtera la présidence belge de l’UE en 2010 (plus du double des sommes dépensées lors de la dernière présidence, en 2001). Par tête de pipe, la facture sera nettement plus salée en Belgique.
Mais tout n’est, sans doute, qu’une question de perspectives...
Colonel Moutarde
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5 commentaires:
Si je peux me permettre, les compétences de Didier Donfut n'ont jamais été remises en cause, contrairement à celles de la tête de noeud de Neuilly.
Une fois n'est pas coutume, une analyse à-la-mords-moi-le-noeud du Colonel Moutarde ;-)!
Mais permettez-vous, mon vieux, ce blog est fait pour ça. Certes il semble que Didier Donfut soit doté de compétences en matière énergétique. Cela n'en rend pas moins sa désignation inappropriée. Moins inappropriée que celle du Prince de Neuilly, je le concède. Mais quand même.
Entre 2001 et 2010, il y a quand même 12 pays de plus dans l'Union : l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, Malte, Chypre, Bulgarie et la Roumanie.
@ zéro barré
Vous êtes aimable d'énumérer les pays qui ont adhéré à l'Union européenne, mais il faudra m'expliquer en quoi cela ferait doubler les coûts d'une présidence.
En outre, il convient de signaler qu'avec l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les présidences futures seront déchargées de responsabilités importantes, comme les sommets et les affaires étrangères. Des coûts en moins, donc.
Que le budget de la présidence double alors que l'aide au développement stagne, ce sont des choix politiques.
Il me semble bêtement qu'à partir du moment où il y a presque deux fois plus de délégations, les frais augmentent.
Si vous êtes enfant unique, le repas de la communion de votre petite dernière vous coutera nettement moins que si vous avez 8 frères et soeurs et je ne sais combien, de nièces et neveux.
C'est peut-être moi qui ne sait pas trop compter finalement.
Chacun ses choix politiques, en l'occurrence ceux ci me conviennent parfaitement.
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