Nos braves médias se sont gentiment ému ces dernières semaines d'insultes proférées dans nos stades de football. Ces insultes sont scandées depuis que le football existe et personne n'en a jamais fait écho, à quelques exceptions près. On se souvient des cris de singe à caractère raciste qui ont fini, après des années, à mobiliser des actions citoyennes qui semblent avoir porté leurs fruits.
On sait bien que le supporter de foot moyen n'est candidat ni au Nobel, ni au Goncourt.
Que certains journalistes candidats au Pulitzer dénoncent aujourd'hui que les Wallons sont du caca témoigne à foison de la pauvreté du spectacle offert sur les pelouses du royaume. Le niveau du foot belge étant devenu tellement pitoyable, le spectacle s'est aujourd'hui déplacé dans les tribunes, ou, plus exactement, les journalistes se sont détournés du mauvais spectacle offert par les joueurs pour faire écho aux conneries ânonnées par les valeureux supporters.
Loin de moi l'idée de couvrir du sceau de la tolérance les grands discours tenus en tribune. Ils sont spectaculaires car conjugués à l'effet de foule et à la médiatisation. Mais-sont-ils tellement différents de ce qu'on entend au café, dans les cours de récréation, ou cachés par l'empreinte du savoir parler, dans certains talk-shows télévisés censés apporter une mise au point ou susciter la controverse? Notre société occidentale manque cruellement de civisme. C'est probablement conjoncturel. Seule l'éducation pourra y remédier. Mais il ne faut pas non plus confondre civisme et puritanisme. Ca fait tellement du bien d'évoquer son sphincter.
Durum
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3 commentaires:
Certes, mais ces supporters ont-ils encore leur place au stade... anal ?
entendriez-vous suggérer qu'il fallusse les excréter?
J'ai l'impression que Rik Torfs vous lit (voir sa chronique d'aujourd'hui dans Le Soir).
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