mercredi 23 janvier 2008

Verhofstadt III travaille d'arrache-pied

Après avoir placé la Belgique en phase maximale de vigilance face à une menace terroriste qui a fait de Bruxelles la seule capitale au monde sans feu d'artifice le 31 décembre, le gouvernement se préoccupe à présent de la situation désastreuse dans un home pour personnes handicapées en Bulgarie.
La diffusion par la VRT d'un documentaire de la BBC (transmis il y a plusieurs mois) relatif aux mauvais traitements subis par de jeunes handicapés dans un home de Bulgarie a suscité un certain émoi en Flandre et entraîné une volée de réactions du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht et de la ministre des Affaires sociales et de la Santé Laurette Onkelinx, eux-mêmes sensibilisés par des BV (Bekende Vlamingen). Le point est à l'ordre du jour du Conseil des ministres (le gouvernement pourrait allouer un montant de 250.000 euros, geste que l'on peut saluer).
L'émoi est tel que la VRT a décidé de rediffuser le reportage ce mercredi 23 janvier. Les parlementaires se sont quant à eux emparés du dossier et ont auditionné l'ambassadeur de Bulgarie en Belgique.
Loin de nous de banaliser les mauvais traitements subis par ces personnes en Bulgarie mais l'emballement que suscite cette affaire (sans a priori aucun lien avec la Belgique) étonne, alors que des milliers de personnes meurent chaque jour dans l'indifférence, des suites des combats qui ont lieu au Congo.
Le gouvernement Verhofstadt III n'est-il pas en train de profiter de certains événements pour faire croire au quidam qu'il travaille d'arrache-pied? Pour mieux masquer les difficultés toujours persistantes sur le plan institutionnel voire plus encore sur le plan socio-économiques. La question mérite d'être posée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La BBC (ou la VRT) ne pourrait pas faire un reportage sur l'emprisonnement des mineurs au 127bis ?

La Boulette a dit…

La Belgique a une nouvelle fois été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme jeudi. La Cour reproche à l'Etat belge de ne pas toujours respecter des décisions de justice enjoignant les autorités à libérer des citoyens étrangers enfermés dans un centre à l'aéroport. Il arrive que l'Office des étrangers se contente de les libérer dans la zone de transit. Pour la Cour européenne, c'est inadmissible