Yves Leterme a développé lundi 21 janvier une stratégie de communication rondement ficelée, s'adressant dans le Soir aux citoyens francophones, et dans le Standaard aux citoyens néerlandophones. Interviewé de part et d'autre, M. Leterme ne se contredit pas mais n'aborde pas les mêmes thématiques et la sémantique utilisée est différente selon qu'il s'adresse au nord ou au sud du pays.
Dans l'interview donnée au Standaard, titrée "Les Flamands mettent la pression", Yves Leterme met en garde. La réforme de l'Etat que doit préparer l'Octopus "ne sera pas un chemin de croix, dit-il, si on rate le train cette fois-ci, de gros problèmes vont s'amonceler". Et Yves Leterme d'évoquer l'Octopus comme "la dernière chance pour la Belgique". Il souligne que la détermination du CD&V sur la question de la réforme de l'Etat ne doit pas être sous-estimée.
Dans Le Soir, l'ex-formateur honni par l'opinion publique francophone tente de redorer son blason. Annonçant qu'il "veut faire le bonheur des Belges" et répétant qu'il n'est pas question de séparatisme, M. Leterme souligne notamment que "les Flamands doivent être conscients que ce n'est pas unilatéralement que l'on décide de quel thème on discute". Il évoque également Bruxelles, une Région "égale" aux autres, autonome, que le fédéral devrait mieux financer. Yves Leterme mentionne notamment la question des frontières de Bruxelles, parlant de la constitution d'une structure qui devrait dépasser le cadre des 19 communes. Cela, il n'en pipe mot dans le Standaard.
Les girouettes sont de retour. Vont-elles réussir dans leur entreprise visant à reconquérir le 16? Il leur reste 61 jours pour convaincre. Il n'est pas certain que la stratégie de la com à deux faces soit la meilleure à long terme.
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