jeudi 17 janvier 2008

L'extrême droite européenne unie dans la haine des étrangers

“Je t'aime, moi non plus”... Les relations tumultueuses entre les partis européens d'extrême droite ont connu un nouveau moment fort ce jeudi, avec la création d'un réseau de “Ville contre l'islamisation”.
Pas facile de s'unir quand on prêche la haine de l'autre. Ainsi, au Parlement européen, les partis extrémistes ont-ils peiné pendant des années avant de réussir à mettre sur pied un éphémère groupe, baptisé “Identité, Tradition et souveraineté” (ITS).
Ce groupe de 23 députés a implosé en novembre dernier après le coup de sang de ses cinq membres roumains contre les propos peu amènes d'Alexandra Mussolini, la petite fille de vous savez qui.
A la suite d'un fait divers sordide en Italie, elle avait accusé les Roumains d'avoir “fait de l'infraction un mode de vie", les déclarant “indésirables” en Italie (voir aussi notre Boulette sur les déclarations du commissaire Frattini à ce sujet). C'en fut trop pour les cinq défenseurs de la Grande Roumanie, qui, ni une ni deux, avaient plié bagages, privant au passage le groupe ITS d'une généreuse dotation.
Mais un ennemi commun peut être un ciment puissant pour les couples qui battent de l'aile. En l'occurrence, c'est l'islamophobie qui fait office de Viagra.
Réunis jeudi (à Anvers, bien évidemment), plusieurs partis d'extrême-droite ont lancé un mouvement qui doit lutter contre “l'islamisation rampante de l'Europe occidentale”.
Tout en finesse, l'ancien commissaire de la police anversoise Bert Debie a déclaré qu'”il faut arrêter d'ouvrir des mosquées dans des villes comme Anvers”. “Il faut stopper l'arrivée d'immigrants musulmans et il faut que les magasins islamistes (sic) respectent la législation belge en matière d'hygiène ou de lois sociales, ou qu'ils ferment", s'est étranglé le conseiller communal du Vlaams Belang.
Au milieu de la presse internationale, se bousculaient aussi des responsables du FPOe autrichien, du Republikaner allemand et du BNP britannique. On trouvait encore bien quelques racistes danois, italiens et français. Par contre, pas de trace de Roumains. L'intolérance a ses limites...

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