On a déjà évoqué dans ce blog les similitudes de la crise belge avec celle du Kosovo. Il est un autre pays avec lequel le maelstrom belge a souvent été comparé: le Liban. Multiconfessionnel, exemple de compromis subtil entre les communautés, le pays du Cèdre est, comme la Belgique, plongé dans une crise institutionnelle depuis de longs mois.
Au cours d'une mission sur place, la parlementaire européenne Véronique De Keyser (PS) a pu constater que les tracas belges ne laissaient pas les Libanais indifférents. Ces derniers "m'ont accueilli avec beaucoup de compassion, l'air de dire 'votre crise dépasse la nôtre'", a-t-elle dit à son retour à Bruxelles. "C'était à qui va gagner le premier".
Alors, Belgique, Liban ou Kosovo ? On prend les paris ?
Du côté serbe, en tout cas, on n'est pas pressé. En visite à Bruxelles, le vice Premier ministre Bozidar Delic, a plaidé pour une prolongation des pourparlers sur le Kosovo, histoire d'éviter la sécession. "Si aujourd'hui il faut six mois à la Belgique pour former un gouvernement, s'il a fallu 36 ans pour l'Irlande du Nord, des décennies pour le Moyen Orient, pourquoi ne pas prolonger un peu les négociations sur le Kosovo", a-t-il argumenté.
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