Sur son blog, en août 2006, Jean-Claude Marcourt lançait un appel à la “cohérence” en matière de politique environnementale. Le ministre wallon de l'économie plaidait pour le développement des énergies renouvelables, “comme un fer de lance d’une Europe à venir: une Europe qui rejettera moins de CO2 dans l’atmosphère”.
A l'heure de réduire les émissions, l'économie wallonne n'est pas vraiment au rendez-vous. Hier, à la Commission européenne, M. Marcourt a même demandé un rab de quelques millions de tonnes de CO2. Objectif ? Permettre à Arcelor Mittal de lancer un haut-fourneau à Seraing. Argumentation ? “Refuser de la production en Europe occidentale la fera partir vers des pays non-signataires du protocole de Kyoto et moins respectueux de l'environnement, ce qui aurait en fait un effet global négatif”.
Entre l'emploi et la planète, le socialiste liégeois a choisi, ce sera l'emploi. Surtout l'emploi de son électorat direct. Mais la Commission européenne, qui gère le système d'échange des droits de polluer, ne l'entend pas de cette oreille. Et pour cause: tous les pays de l'UE, ou presque, mendient des tonnes de CO2 pour leurs entreprises. Impossible de donner à l'un sans accéder aux demandes de l'autre, sans risque de perdre de vue tous les objectifs environnementaux.
Les politiques sont toujours bien meilleurs pour proclamer des grandes ambitions pour la planète que quand il s'agit de les mettre en oeuvre. Et dire que les Européens ont promis en mars dernier de réduire unilatéralement leurs émissions de 20% d'ici 2020. Comprendre: sans attendre les pays non-signataires des futurs accords et moins respectueux de l'environnement. Entre l'emploi et la planète, ils n'ont pas fini d'avoir des état d'âme.
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1 commentaire:
You write very well.
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