Un ego surdimensionné peut servir en certaines occasions. Par exemple quand on doit rédiger une Constitution pour le continent européen. Valéry Giscard d’Estaing, qui n’a pas hésité à se comparer à Benjamin Franklin pendant les travaux de sa Convention sur l’avenir de l’Europe, en est la preuve vivante.
Mais un ego trop gros peut aussi s’avérer problématique. Par exemple quand le même Giscard se fend d’une tribune, publiée simultanément par The Independent, Le Monde et le Frankfurter Rundschau, dans laquelle il affirme sans ciller que le traité réformateur européen est à peu de choses près la même chose que la Constitution.
"Les propositions originelles du traité constitutionnel sont pratiquement inchangées. Elles ont simplement été dispersées dans les anciens traités sous forme d’amendements. Pourquoi ce changement subtil? Avant tout pour éloigner toute menace de référendums en évitant de recourir à une quelconque forme de vocabulaire constitutionnel".
Entendons-nous bien : VGE a raison. Le traité, s’il est ratifié un jour, sera bel et bien une copie de "sa" Constitution. Mais si l’on veut que ce traité soit ratifié, il faut éviter de donner aux conservateurs britanniques des arguments pour réclamer un référendum. Référendum réputé impossible à remporter au Royaume-Uni. Est-ce à dire que les citoyens de sa gracieuse majesté n’ont rien à dire sur l’Europe? Non, mais vu leur état de désinformation chronique sur le sujet, la question "pour ou contre le traité" équivaudra, pour beaucoup d’entre eux, à "pour ou contre ces sales eurocrates qui essaient de nous imposer des normes stupides". Dans ce contexte, peut-être serait-il plus sain pour la démocratie de poser la question au parlement.
mardi 30 octobre 2007
vendredi 26 octobre 2007
La Belgique ne soutient plus l’Autriche contre les OGM
La Belgique ne soutiendra plus l’Autriche dans sa lutte contre les OGM. Vienne ferraille depuis des années pour préserver le droit d’interdire les OGM sur son territoire, mais la Commission européenne ne l’entend pas de cette oreille, liberté de circulation oblige. Mardi prochain, à Luxembourg, les 27 devront trancher. Et la Belgique, qui a toujours soutenu l’Autriche jusqu’à présent, s’abstiendra. En cause : l’impossibilité de se mettre d’accord au sein du P11, l’organe qui réunit le gouvernement fédéral et ceux des régions et communautés. Pour une fois, la mésentente n’est pas communautaire : ce sont les libéraux qui ont durci leur position. Pas sûr que l’abstention belge pèse très lourd dans la balance, mais elle ne passera pas inaperçue auprès des collègues européens. La Belgique n’avait-elle pas adopté une position en pointe cet été quand il s’agissait d’interdire la présence accidentelle d’OGM dans les aliments bio ?
Le gouvernement belge n’est pas le seul à avoir des états d’âme sur la question. Au sein même de la Commission, le Grec Stavros Dimas, en charge de l’environnement, a fait savoir cette semaine qu’après mûre réflexion, il était partisan du principe de précaution. Peut-être pense-t-il déjà à sa reconduction ? Il lui aura en tout cas fallu trois ans à Bruxelles pour faire son coming out anti-OGM. La Commission défend traditionnellement une approche « basée sur la science », c’est à dire sur les avis de l’agence pour la sécurité des aliments (EFSA), avant d’autoriser un nouvel OGM. Or, ces avis sont remis en cause par les environnementalistes parce qu’ils ne prendraient pas en compte tous les aspects de la question, notamment l’impact sur la biodiversité…
Ces tergiversations n’empêchent pas la Commission de rester très assertive sur le sujet. Interrogée sur les velléités françaises de restaurer un moratoire sur les OGM, elle a fait savoir sans hésiter que ce moratoire serait illégal.
Bref, les OGM en Europe, c’est toujours la grande confusion.
Le gouvernement belge n’est pas le seul à avoir des états d’âme sur la question. Au sein même de la Commission, le Grec Stavros Dimas, en charge de l’environnement, a fait savoir cette semaine qu’après mûre réflexion, il était partisan du principe de précaution. Peut-être pense-t-il déjà à sa reconduction ? Il lui aura en tout cas fallu trois ans à Bruxelles pour faire son coming out anti-OGM. La Commission défend traditionnellement une approche « basée sur la science », c’est à dire sur les avis de l’agence pour la sécurité des aliments (EFSA), avant d’autoriser un nouvel OGM. Or, ces avis sont remis en cause par les environnementalistes parce qu’ils ne prendraient pas en compte tous les aspects de la question, notamment l’impact sur la biodiversité…
Ces tergiversations n’empêchent pas la Commission de rester très assertive sur le sujet. Interrogée sur les velléités françaises de restaurer un moratoire sur les OGM, elle a fait savoir sans hésiter que ce moratoire serait illégal.
Bref, les OGM en Europe, c’est toujours la grande confusion.
lundi 22 octobre 2007
Vive le président! Vive la Biélorussie!
Le 30 mai dernier, le parlement wallon recevait avec les honneurs l'ambassadeur de Biélorussie. L'homme était venu inaugurer une exposition de peinture "Les humeurs du Bélarus", reflet, paraît-il, de l'art pictural contemporain dans cette ancienne république soviétique. Autant ne pas tourner autour du pot: des croûtes! L'intérêt de la visite n'avait pourtant rien d'esthétique, bien au contraire.
La Biélorussie est la dernière dictature d'Europe, les contacts avec elle sont réduits à peu de choses, 31 de ses dirigeants sont mêmes interdits de séjour dans l'Union européenne et leurs avoirs gelés. Mais José Happart n'en a cure: un ami, c'est un ami, et le monde entier peut penser ce qu'il veut, surtout si cet ami organise de belles chasses auxquelles il invite le hérisson. Le président du parlement wallon a donc décidé de lui rendre la pareille. Ce ne fut pas chose aisée: une mission parlementaire biélorusse devait se rendre en Wallonie en mars 2006 mais le bureau du parlement wallon l'a annulée. Un terrain d'entente fut finalement trouvé, en l'occurrence l'exposition de peinture.
Fallait-il pour autant accueillir l'ambassadeur en grandes pompes, le faire applaudir par l'assemblée réunie en séance plénière, le laisser prononcer un discours, disposer pendant plusieurs semaines sur un présentoir des revues vantant la Biélorussie,...? Ces question ont mis du temps à émerger. Il a fallu attendre l'intervention d'un député cdH le 4 octobre, ... alors que les tableaux étaient partis depuis longtemps.
Cette énième bourde du président du parlement wallon n'a guère ému son propre parti, le PS. Elle laisse pourtant songeur: au début de la législature, José Happart a emmené une série de parlementaires et des écoliers visiter le camp de Ravensbrück. Plus récemment, il a présenté aux mêmes les institutions européennes, soucieux d'éveiller les jeunes aux valeurs démocratiques... Personne ne l'avait sans doute averti qu'en 2006, le parlement européen avait remis le prix Sakharov au principal opposant biélorusse, Alexandre Milinkevich.
La Biélorussie est la dernière dictature d'Europe, les contacts avec elle sont réduits à peu de choses, 31 de ses dirigeants sont mêmes interdits de séjour dans l'Union européenne et leurs avoirs gelés. Mais José Happart n'en a cure: un ami, c'est un ami, et le monde entier peut penser ce qu'il veut, surtout si cet ami organise de belles chasses auxquelles il invite le hérisson. Le président du parlement wallon a donc décidé de lui rendre la pareille. Ce ne fut pas chose aisée: une mission parlementaire biélorusse devait se rendre en Wallonie en mars 2006 mais le bureau du parlement wallon l'a annulée. Un terrain d'entente fut finalement trouvé, en l'occurrence l'exposition de peinture.
Fallait-il pour autant accueillir l'ambassadeur en grandes pompes, le faire applaudir par l'assemblée réunie en séance plénière, le laisser prononcer un discours, disposer pendant plusieurs semaines sur un présentoir des revues vantant la Biélorussie,...? Ces question ont mis du temps à émerger. Il a fallu attendre l'intervention d'un député cdH le 4 octobre, ... alors que les tableaux étaient partis depuis longtemps.
Cette énième bourde du président du parlement wallon n'a guère ému son propre parti, le PS. Elle laisse pourtant songeur: au début de la législature, José Happart a emmené une série de parlementaires et des écoliers visiter le camp de Ravensbrück. Plus récemment, il a présenté aux mêmes les institutions européennes, soucieux d'éveiller les jeunes aux valeurs démocratiques... Personne ne l'avait sans doute averti qu'en 2006, le parlement européen avait remis le prix Sakharov au principal opposant biélorusse, Alexandre Milinkevich.
vendredi 19 octobre 2007
Un bon coup de kérozène pour le traité européen
Les symboles, c'est important. Les Portugais le savent. C'est pourquoi ils insistent pour que le nouveau traité réformateur de l'UE, approuvé hier à Lisbonne, soit aussi signé dans leur capitale, le 13 décembre prochain. Ils avaient déjà la stratégie de Lisbonne, ils auront maintenant le traité de Lisbonne.
Le hic, c'est que le 13 décembre, c'est aussi le jour où les dirigeants européens doivent se retrouver pour un sommet à Bruxelles. Pas moyen d'y échapper: légalement, tous les sommets doivent être organisés dans la capitale belge.
Du coup, nos élites européennes ont convenu de se rendre à Lisbonne à midi pour une petite signature et une petite photo officielle, avant de remonter dans l'avion pour regagner Bruxelles en fin d'après-midi. Ca fait un paquet de CO2 envoyé inutilement dans l'atmosphère. Mais en matière d'écologie, les leaders européens sont plus enclins aux grandes déclarations qu'à l'action concrète...
D'ailleurs, le traité de Lisbonne lui-même ne fait-il pas de l'environnement, "et particulièrement la lutte contre le changement climatique", l'une des priorités de l'UE ?
Le hic, c'est que le 13 décembre, c'est aussi le jour où les dirigeants européens doivent se retrouver pour un sommet à Bruxelles. Pas moyen d'y échapper: légalement, tous les sommets doivent être organisés dans la capitale belge.
Du coup, nos élites européennes ont convenu de se rendre à Lisbonne à midi pour une petite signature et une petite photo officielle, avant de remonter dans l'avion pour regagner Bruxelles en fin d'après-midi. Ca fait un paquet de CO2 envoyé inutilement dans l'atmosphère. Mais en matière d'écologie, les leaders européens sont plus enclins aux grandes déclarations qu'à l'action concrète...
D'ailleurs, le traité de Lisbonne lui-même ne fait-il pas de l'environnement, "et particulièrement la lutte contre le changement climatique", l'une des priorités de l'UE ?
jeudi 18 octobre 2007
Laurette Onkelinx prend le pouvoir au PS
Ministre sortante bombardée chef de file PS de l'opposition fédérale, Laurette Onkelinx apparaît de plus en plus comme l'incarnation du parti, reléguant dans l'ombre le président Di Rupo. Le lendemain de la défaite électorale du parti, le 10 juin, Laurette Onkelinx a été la première à prôner l'opposition. Depuis, son discours n'a cessé de se durcir, la faisant apparaître dans les médias comme la passionaria d'un PS au ton radical, pourfendant parfois sans nuance la droite anti-sociale. Dans le même temps, elle tisse sa toile, installant un bureau au Boulevard de l'Empereur, faisant de son chef de cabinet Olivier Vanderijst le secrétaire politique du groupe à la Chambre et plaçant des collaborateurs directs dans les groupes PS de la Chambre et du Sénat. Le 14 octobre, le ton de son discours s'est voulu plus incisif encore, Laurette Onkelinx évoquant la méchanceté élevée au rang de valeur dans le chef du MR, le Tom Pouce cdH obligé de s'écraser devant le Goliath anti-social et la mérule (flamande) qui menace l'Etat fédéral. Ledit discours n'a jamais été soumis pour relecture au président du PS, Elio Di Rupo, qui, l'herbe coupée sous le pied, s'est vu contraint de conclure ce congrès par un propos fade et creux. C'est ce qui s'appelle se faire voler la vedette... et l'emprise sur le parti. Onkelinx devient l'incarnation du PS. Petit à petit.
mercredi 17 octobre 2007
Turquie : La Belgique aussi change de cap
La Belgique d’Yves Leterme suivra-t-elle la France de Nicolas Sarkozy dans son refus de voir la Turquie adhérer à l’Union européenne ? C’est en tout cas ce que laisse penser l’accord orange-bleu sur la politique étrangère, conclu dans le plus grand consensus (mou) la semaine dernière :
"Sachant que ni le résultat final ni le calendrier ne sont fixés, les négociations avec la Turquie peuvent être poursuivies. Si la Turquie n’est pas à même, compte tenu de tous les critères, d’assumer pleinement toutes les obligations découlant de son accession, ou que l’Union se révèle incapable d’absorber la Turquie, il y a lieu de garantir l’ancrage de la Turquie au sein de l’Europe par le lien le plus étroit possible".
Bref, il s’agit de prendre tout ce qu’a à offrir la Turquie - tête de pont de l’OTAN au Moyen Orient - mais sans vraiment en payer le prix. C’est le fameux "partenariat privilégié", prôné par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Un partenariat dont la Turquie ne veut absolument pas. Mais qui devient une option de plus en plus en vogue dans une Europe plutôt à droite. La Belgique chrétienne-libérale est en passe de rejoindre le cercle de ses partisans.
"Sachant que ni le résultat final ni le calendrier ne sont fixés, les négociations avec la Turquie peuvent être poursuivies. Si la Turquie n’est pas à même, compte tenu de tous les critères, d’assumer pleinement toutes les obligations découlant de son accession, ou que l’Union se révèle incapable d’absorber la Turquie, il y a lieu de garantir l’ancrage de la Turquie au sein de l’Europe par le lien le plus étroit possible".
Bref, il s’agit de prendre tout ce qu’a à offrir la Turquie - tête de pont de l’OTAN au Moyen Orient - mais sans vraiment en payer le prix. C’est le fameux "partenariat privilégié", prôné par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Un partenariat dont la Turquie ne veut absolument pas. Mais qui devient une option de plus en plus en vogue dans une Europe plutôt à droite. La Belgique chrétienne-libérale est en passe de rejoindre le cercle de ses partisans.
Un nouveau Parlement européen à Schaerbeek-formation ?
Sacré François-Xavier de Donnea ! Il s’y entend pour gâcher les effets d’annonce de son successeur à la tête de la région bruxelloise, Charles Picqué. Le jour même où ce dernier a dévoilé son plan d’infrastructures pour assurer la pérennité internationale de Bruxelles, l’ancien ministre président a avancé une petite spéculation qui ne manquera pas de faire jaser : l’hémicycle du Parlement européen à Bruxelles ne sera pas assez grand, dit-il, pour contenir tous les eurodéputés dans une UE de plus de 30 membres, avec la Croatie, la Macédoine, la Serbie, le Monténégro, l’Albanie, l’Ukraine ("il n’y a pas de raison que l’Ukraine n’adhère pas un jour") et la Turquie ("même si son adhésion devient de moins en moins probable").
Pour M. De Donnea, une seule solution : bâtir un nouvel hémicycle sur le site de Schaerbeek-formation. « Accessible en 6 ou 7 minutes » depuis la gare du Luxembourg, à Ixelles, où les eurodéputés continueraient d’avoir leurs bureaux et leurs commissions.
Schaerbeek-formation ? Ce serait pas juste là où Charles Picqué voudrait construire un nouveau stade de foot, par hasard ? Ben si, justement. Sacré François-Xavier ! Il s’y entend vraiment pour gâcher les effets d’annonce de son successeur. Peut-être pense-t-il déjà à le reléguer au rang de prédécesseur en 2009 ?
Pour M. De Donnea, une seule solution : bâtir un nouvel hémicycle sur le site de Schaerbeek-formation. « Accessible en 6 ou 7 minutes » depuis la gare du Luxembourg, à Ixelles, où les eurodéputés continueraient d’avoir leurs bureaux et leurs commissions.
Schaerbeek-formation ? Ce serait pas juste là où Charles Picqué voudrait construire un nouveau stade de foot, par hasard ? Ben si, justement. Sacré François-Xavier ! Il s’y entend vraiment pour gâcher les effets d’annonce de son successeur. Peut-être pense-t-il déjà à le reléguer au rang de prédécesseur en 2009 ?
mardi 16 octobre 2007
L'ancien ministre-président wallon Robert Collignon appelle au séparatisme
Plusieurs personnalités du PS dont l'ancien ministre-président wallon Robert Collignon et l'ancien ministre fédéral et de la Communauté française Yvan Ylieff ont lancé un "Appel aux Wallons" qui se veut clairement séparatiste.
Ils invitent les Wallons à négocier "avec sérénité mais fermeté les conditions et modalités de la fin inéluctable de la Belgique". Selon eux, les Flamands aspirent à une Flandre autonome et indépendante. L'affirmation de plus en plus forte de leur identité linguistique et culturelle s'accompagne d'une dénonciation de plus en plus systématique des mécanismes de solidarité avec les Wallons, soutiennent les pétitionnaires. "Ce serait dès lors une erreur grave préjudiciable aux intérêts des Wallons et des Francophones de céder une nouvelle fois, dans le cadre des négociations actuelles pour la formation du gouvernement, aux revendications flamandes", affirment-ils.
Les convictions régionalistes de Robert Collignon, qui a aussi été rattachiste, et d'Yvan Ylieff, aujourd'hui tous deux retirés de la vie parlementaire, ne datent pas d'hier. On verra si leurs velléités séparatistes conduiront à faire des émules. Les Happart et autre Van Cau suivront-ils le pas? Et la nouvelle génération dont les Van Cau et Collignon fils?
Ils invitent les Wallons à négocier "avec sérénité mais fermeté les conditions et modalités de la fin inéluctable de la Belgique". Selon eux, les Flamands aspirent à une Flandre autonome et indépendante. L'affirmation de plus en plus forte de leur identité linguistique et culturelle s'accompagne d'une dénonciation de plus en plus systématique des mécanismes de solidarité avec les Wallons, soutiennent les pétitionnaires. "Ce serait dès lors une erreur grave préjudiciable aux intérêts des Wallons et des Francophones de céder une nouvelle fois, dans le cadre des négociations actuelles pour la formation du gouvernement, aux revendications flamandes", affirment-ils.
Les convictions régionalistes de Robert Collignon, qui a aussi été rattachiste, et d'Yvan Ylieff, aujourd'hui tous deux retirés de la vie parlementaire, ne datent pas d'hier. On verra si leurs velléités séparatistes conduiront à faire des émules. Les Happart et autre Van Cau suivront-ils le pas? Et la nouvelle génération dont les Van Cau et Collignon fils?
Les états d'âme de Jean-Claude Marcourt sur les quotas de C02
Sur son blog, en août 2006, Jean-Claude Marcourt lançait un appel à la “cohérence” en matière de politique environnementale. Le ministre wallon de l'économie plaidait pour le développement des énergies renouvelables, “comme un fer de lance d’une Europe à venir: une Europe qui rejettera moins de CO2 dans l’atmosphère”.
A l'heure de réduire les émissions, l'économie wallonne n'est pas vraiment au rendez-vous. Hier, à la Commission européenne, M. Marcourt a même demandé un rab de quelques millions de tonnes de CO2. Objectif ? Permettre à Arcelor Mittal de lancer un haut-fourneau à Seraing. Argumentation ? “Refuser de la production en Europe occidentale la fera partir vers des pays non-signataires du protocole de Kyoto et moins respectueux de l'environnement, ce qui aurait en fait un effet global négatif”.
Entre l'emploi et la planète, le socialiste liégeois a choisi, ce sera l'emploi. Surtout l'emploi de son électorat direct. Mais la Commission européenne, qui gère le système d'échange des droits de polluer, ne l'entend pas de cette oreille. Et pour cause: tous les pays de l'UE, ou presque, mendient des tonnes de CO2 pour leurs entreprises. Impossible de donner à l'un sans accéder aux demandes de l'autre, sans risque de perdre de vue tous les objectifs environnementaux.
Les politiques sont toujours bien meilleurs pour proclamer des grandes ambitions pour la planète que quand il s'agit de les mettre en oeuvre. Et dire que les Européens ont promis en mars dernier de réduire unilatéralement leurs émissions de 20% d'ici 2020. Comprendre: sans attendre les pays non-signataires des futurs accords et moins respectueux de l'environnement. Entre l'emploi et la planète, ils n'ont pas fini d'avoir des état d'âme.
A l'heure de réduire les émissions, l'économie wallonne n'est pas vraiment au rendez-vous. Hier, à la Commission européenne, M. Marcourt a même demandé un rab de quelques millions de tonnes de CO2. Objectif ? Permettre à Arcelor Mittal de lancer un haut-fourneau à Seraing. Argumentation ? “Refuser de la production en Europe occidentale la fera partir vers des pays non-signataires du protocole de Kyoto et moins respectueux de l'environnement, ce qui aurait en fait un effet global négatif”.
Entre l'emploi et la planète, le socialiste liégeois a choisi, ce sera l'emploi. Surtout l'emploi de son électorat direct. Mais la Commission européenne, qui gère le système d'échange des droits de polluer, ne l'entend pas de cette oreille. Et pour cause: tous les pays de l'UE, ou presque, mendient des tonnes de CO2 pour leurs entreprises. Impossible de donner à l'un sans accéder aux demandes de l'autre, sans risque de perdre de vue tous les objectifs environnementaux.
Les politiques sont toujours bien meilleurs pour proclamer des grandes ambitions pour la planète que quand il s'agit de les mettre en oeuvre. Et dire que les Européens ont promis en mars dernier de réduire unilatéralement leurs émissions de 20% d'ici 2020. Comprendre: sans attendre les pays non-signataires des futurs accords et moins respectueux de l'environnement. Entre l'emploi et la planète, ils n'ont pas fini d'avoir des état d'âme.
dimanche 14 octobre 2007
Elio Di Rupo titille les bourrelets de Nicolas Sarkozy
Les bourrelets du président français Nicolas Sarkozy se sont invités au congrès du parti socialiste francophone belge dimanche 14 octobre lors d’un congrès à Liège.
Le président du PS, Elio Di Rupo, a égratigné le chef de l'Etat français dont les poignées d'amour avaient été retouchées sur une photo de presse de manière à rendre l'hyper-président encore plus fringant.
Dans son discours, Elio Di Rupo a vilipendé les projets d’augmentation de la TVA imaginés par l'ami de Didier Reynders, ses cadeaux fiscaux pour les riches, ainsi que la franchise pour les soins de santé. Encore heureux pour la Sécu française que le président se soit fait effacer les bourrelets grâce à la technologie de l’image plutôt que par l'entremise d'une opération de chirurgie esthétique, a conclu le président du PS.
Le président du PS, Elio Di Rupo, a égratigné le chef de l'Etat français dont les poignées d'amour avaient été retouchées sur une photo de presse de manière à rendre l'hyper-président encore plus fringant.
Dans son discours, Elio Di Rupo a vilipendé les projets d’augmentation de la TVA imaginés par l'ami de Didier Reynders, ses cadeaux fiscaux pour les riches, ainsi que la franchise pour les soins de santé. Encore heureux pour la Sécu française que le président se soit fait effacer les bourrelets grâce à la technologie de l’image plutôt que par l'entremise d'une opération de chirurgie esthétique, a conclu le président du PS.
jeudi 11 octobre 2007
Les correspondants étrangers n’apprécient pas les méthodes de De Gucht
Les correspondants de la presse étrangère à Bruxelles n’ont pas apprécié la lettre envoyée par le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, à ses ambassades pour leur expliquer comment dédramatiser la crise politique.
Sur son site internet, l’Association de la Presse Internationale (API) est montée au créneau. « Je m’étonne vivement que l’on puisse s’imaginer pouvoir corriger cette image par des notes adressées aux missions diplomatiques de Belgique et destinées à la presse des pays où celles-ci sont établies », a dénoncé son président, le journaliste italien Lorenzo Consoli.Il n’a pas manqué de rappeler « que le gouvernement de la région flamande a cru bon dans les circonstances difficiles que traverse le pays supprimer simplement au mois de juillet l’outil d’information extrêmenent utile Focus on Flanders ». Ce magazine offrait aux correspondants une traduction en français, en anglais et en allemand des principaux titres de la presse flamande. Il est passé à la trappe pour des raisons budgétaires. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que la presse étrangère répercute surtout les vues de francophones…
Sur son site internet, l’Association de la Presse Internationale (API) est montée au créneau. « Je m’étonne vivement que l’on puisse s’imaginer pouvoir corriger cette image par des notes adressées aux missions diplomatiques de Belgique et destinées à la presse des pays où celles-ci sont établies », a dénoncé son président, le journaliste italien Lorenzo Consoli.Il n’a pas manqué de rappeler « que le gouvernement de la région flamande a cru bon dans les circonstances difficiles que traverse le pays supprimer simplement au mois de juillet l’outil d’information extrêmenent utile Focus on Flanders ». Ce magazine offrait aux correspondants une traduction en français, en anglais et en allemand des principaux titres de la presse flamande. Il est passé à la trappe pour des raisons budgétaires. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que la presse étrangère répercute surtout les vues de francophones…
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