vendredi 11 décembre 2009

Herman Van Rompuy, un Premier ministre qui ne restera pas dans les annales

Glorifié par la presse belge lors de sa désignation comme premier président permanent du Conseil européen, Herman Van Rompuy n'aura, contrairement à ce qui a parfois été écrit, pas marqué pour l'éternité son passage au "16 rue de la Loi".
Si son intelligence, son sens de la communication (ou de la non communication) et de l'empathie ainsi que son humour ne sont jamais remis en cause, force est de constater que son bilan comme Premier ministre rase les pâquerettes.
D'abord, il laisse la Belgique dans un état de déficit budgétaire catastrophique qu'il faudra des années à résorber. Bien sûr n'en est-il pas responsable mais historiquement on ne retiendra de cette période que la catastrophe financière qui a permis au très élevé taux d'endettement de repartir de plus belle sous le gouvernement Van Rompuy.
Par ailleurs, ce même gouvernement n'aura pas réussi à raccommoder les relations entre partenaires sociaux laissant à son successeur le soin de constater l'échec de négociations sur l'harmonisation des statuts ouvrier et employé, un dossier lié à la prolongation des mesures d'emploi de lutte contre la crise.
Oui mais voilà, Van Rompuy aura réussi à régler l'épineux dossier de l'immigration qui divisait les ailes droite et centre gauche de son gouvernement. D'abord, il n'aura tranché que la question de la régularisation des sans-papiers. Et même celui-là, patatras, le voilà à présent recalé par le Conseil d'Etat qui comme lors de la dernière campagne de régularisation il y a dix ans juge que le gouvernement aurait dû agir par la loi. Le gouvernement a préféré s'entêter en prenant une "instruction". Il a été recalé. C'était prévisible.
Oui mais, écrivait-on encore. Après le cataclysme Leterme, Van Rompuy a réussi à apaiser les tensions communautaires. La vérité est de dire qu'il les a mises entre parenthèses. Et qu'en temps qu'auteur principal de la proposition de loi visant à scinder l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, on peut s'interroger sur ses talents de pacificateur à géométrie variable. Digne du Prix Nobel de la Paix et de la Guerre. Van Rompuy, le nouvel Obama européen?

Durum

3 commentaires:

sybarite a dit…

Après son "je ne suis pas candidat au 16", Van Rompuy en rajoute une couche dans Le Soir d'aujourd'hui : "sans Dehaene, je ne partais pas". En langage jésuitique : "J'étais l'homme providentiel, Leterme est un incapable". Quel manque de classe ! Au moins, son successeur dit ce qu'il pense !

Aux premiers frimats
Part le félon qu'on
Ne regrettera pas

himself a dit…

Alors que la qualification de rexiste est rapide dans ces colonnes, voici que l'on supporte les thèses de la NV-A ... !

http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/292966/regularisation--le-fiasco-des-chantiers-van-rompuy-

Durum a dit…

il ne s'agit pas de supporter qui que ce soit, il s'agit de constater.