mercredi 30 décembre 2009
L'algo-trading, ou la rencontre de Terminator et de la Bourse
Le plus beau dans cette histoire, c'est que le trader lui-même va bientôt pouvoir disparaître, remplacé par l'ordinateur. C'est la rencontre de Terminator et du capitalisme: voici l'algo-trader, ou trader à haute fréquence, un programme informatique qui décode les informations de la Bourse, analyse les déclarations des banquiers centraux, les rapports d'entreprises, les données du chômage, les moindres statistiques disponibles et convertit le tout en ordres sur les marchés.
Vous pensez que ce phénomène est marginal ? Détrompez-vous. Selon des chiffres repris par l'Echo, aux Etats-Unis, 60% des transactions boursières sont dûes au trading algorithmique, contre 35% à 40% en Europe. Une bonne moitié des décisions boursières sont donc le fait de machines mises au point uniquement mises au point pour enregistrer des gains à très court-terme.
De quoi relativiser les arguments des partisans de la Bourse, les mêmes qui tentent de faire croire qu'une taxe sur les transactions n'est qu'une lubie alter-mondialiste. Souvenez-vous de la Carte blanche de Bruno Colmant, ex-patron de la Bourse de Bruxelles, publiée après qu'un militant gauchiste avait escaladé son bâtiment. "La Bourse est indispensable à l’économie: elle formule la valeur et fonde l’appel au capital à risque", affirmait-il. Ces deux fonctions ne sont pas contestées. Mais ne deviennent-elles pas marginales dans un système très insuffisamment encadré, tout entier tourné vers le profit ? Le demander, c'est y répondre.
Colonel Moutarde
jeudi 24 décembre 2009
Veolia, capitalisme ultra et responsabilité sociale low cost
Le groupe Veolia est le lointain héritier de la Compagnie générale des Eaux, créée au milieu du 19e siècle pour approvisionner la ville de Lyon. Au fil des décennies, la CGE se diversifie dans l'énergie, les transports, la propreté, l'immobilier et la construction. Dans les années 1990, sous l'égide de Jean-Marie Messier, le groupe étend ses tentacules à l'industrie médiatique et devient Vivendi. C'est l'aube des années 2000: on ne parle plus que de J2M, star française du capitalisme mondial, aussi surnommé J7M: Jean-Marie Messier, Moi-Même, Maître du Monde et de la Musique. Mais si le Y2K, le bug de l'an 2000, se révèle finalement peu dangereux pour les ordinateurs du monde, J2M, lui, fait bien bugger Vivendi. En 2002, le groupe est au bord de la banqueroute, et Messier contraint de démissionner. Vivendi est scindé en deux: le pôle médias est baptisé Videndi Universal, tandis que les métiers environnementaux sont regroupés sous le nom de Veolia – un nom léger, bien de son époque, mis au point par un cabinet de consultants qui avaient notamment pour mission de conserver les lettres VE, utilisées pour la cotation en bourse de Vivendi Environnement (voir ici). Nous sommes en 2003, Veolia était née.
Videndi se dégage peu à peu du capital, au profit notamment d'un fonds d'investissement britannique, qui devient le principal actionnaire. La société est désormais dirigée par Henri Proglio, un proche de Nicolas Sarkozy. A son conseil d'administration, on retrouve des grands noms du capitalisme français, notamment un certain Baudouin Prot.
En 2008, le groupe investit lourdement en Belgique. Pour développer ses activités ? Non, parce que la Belgique vient de se doter du régimes des intérêts notionnels, qui permettent aux sociétés de déduire de leur base imposable un pourcentage important de leurs fonds propres. Du coup, Veolia transfère, en plusieurs virements, près de trois milliards d'euros sur les comptes de son bureau de lobbying européen, transformé pour l’occasion en une société dénommée Veolia Environnement Europe Services (voir cet article du Monde diplomatique).
Bien déterminée à profiter du cadeau fiscal mis au point par le ministre des Finances, Didier Reynders, Veolia semble moins sourcilleuse en matière de responsabilité sociale. Sur son site web, le groupe met pourtant en avant ses “grands principes de développement durable”. Veolia dispose même d'un comité d'éthique et d'un comité des risques.
Pas suffisant semble-t-il pour empêcher une catastrophe environnementale à Bruxelles. Selon la ministre régionale de l'environnement, Evelyne Huytebroeck, Veolia aurait même délibérément bloqué la station d'épuration pendant plusieurs jours pour tenter de faire payer par les pouvoirs publics des investissements qu’elle n’a pas consentis elle-même, alors qu’elle le devait.
Du coup, le directeur de Veolia Water, Jean-Michel Herrewyn, est “convoqué” par le gouvernement bruxellois. Les parties conviennent de faire réaliser une expertise contradictoire sur l'accident. Le bras-de-fer se poursuit, donc, entre l'Etat et une compagnie privée. Le plus puissant n'est pas nécessairement celui qu'on croit: le chiffre d'affaires de Veolia est dix fois supérieur au budget de la Région bruxelloise.
A l'heure où certains nationalistes flamands de courte vue voudraient faire de ce dossier une nouvelle pomme de discorde communautaire, il serait peut-être bon de rappeler que c'est plutôt la relation public / privé et une certaine idée du service public qui sont au coeur de cette affaire.
Colonel Moutarde
PS: Hasard des circonstances: la presse rapporte aujourd'hui que Veolia s'apprête à lancer une liaison ferroviaire low cost entre Paris et Bruxelles pour concurrencer le Thalys...
jeudi 17 décembre 2009
Et avec ça, ma petite dame? Ou quand Patrick Dewael dérape (air connu)
Selon l'ordre du jour des séances, les parlementaires présents dans l'hémicycle se retrouvent régulièrement en aparté et tel fut le cas il y a quelques jours de Mme Partyka, agenouillée sur son siège pour converser avec son voisin de derrière.
C'est alors que la jeune élue a été rappelée à l'ordre par le président de l'assemblée. "Madame Partyka, il vous sied bien de vous mettre à genoux, mais je serais vous je réserverais cela à d'autres occasions. Je ne suis pas jaloux, mais ce n'est pas une pose pour le Parlement". Sans commentaire.
Durum
samedi 12 décembre 2009
Leterme revenu, la stratégie de la tension a repris
Dehaene ou un autre, peu importe. La politique a trop souvent tendance à céder au culte de la personnalité pour masquer des rapports de force qui, eux, sont décisifs. Le manque de talent de Leterme n'a sans doute pas contribué à résoudre les problèmes communautaires quand il était formateur et premier ministre mais le problème n'était pas là: la situation était bloquée parce qu'au moins un parti autour de la table (pas toujours le même) n'avait pas d'intérêt à une paix communautaire. Leterme est à peine revenu, BHV sorti timidement du tiroir que déjà le feu est ravivé... avec cette drôle d'impression que l'opération de déstabilisation du premier ministre est relancée. Il suffit de penser à la fuite de la déclaration gouvernementale dans la presse avant sa présentation au parlement ou les commentaires assassins, toujours anonymes, sur le CD&V ou Leterme. A qui profite le crime? A la N-VA, peut-être, trop heureuse de retrouver son domaine de prédilection, mais aussi et surtout au MR. A un double titre. Reynders n'a rien obtenu lors du remaniement, voire rien demandé. Premier ministre, c'était le piège, ministre des Affaires étrangères aussi: impossible d'être vice-premier, président de parti et chef de file MR au conseil communal de Liège tout en parcourant le vaste monde, et pas question de donner ça à Charles Michel. Qui plus est, une esquisse de consensus sur BHV se devine dans les déclarations des partis francophones. PS et Ecolo sont sur la même longueur d'ondes et il est peu probable que Milquet provoque la chute d'un gouvernement sur cette question. Elle se brouillerait durablement avec les socialistes et le CD&V qui lui ont évité de sombrer. Le MR est en plus mauvaise posture, et singulièrement Didier Reynders. Le FDF a placé la barre trop haut pour accepter un accord qui conviendrait également aux partis flamands. Et Reynders s'est vendu pieds et poings liés au FDF pour sauver sa présidence. Dans l'autre camp, l'on prend d'ailleurs un malin plaisir à dire qu'il faut trouver une solution à BHV, à faire savoir que le FDF a pris trop de place et à s'indigner de son installation en Wallonie (même si, à regarder les nouilles recrutées par les amarantes, on peut se dire que les libéraux peuvent dormir sur leurs deux oreilles). En cas d'accord des autres partis francophones, Reynders serait cerné de toutes parts: il devrait s'y opposer pour sauver l'alliance avec le FDF, du coup l'Olivier trouverait là un bon prétexte pour s'installer au fédéral et le clan Michel pourrait enfin sonner la charge finale. D'où l'intérêt à entretenir un mauvais climat autour de Leterme, de jouer la carte de la tension permanente, histoire qu'il n'y ait jamais d'accord sur BHV. Et d'affirmer ensuite, à coups de petites phrases inlassablement répétées, que la famille démocrate-chrétienne, c'est que des manches, qu'on leur donne tout mais qu'ils ne savent rien faire, etc.
Mexicano
vendredi 11 décembre 2009
Herman Van Rompuy, un Premier ministre qui ne restera pas dans les annales
Si son intelligence, son sens de la communication (ou de la non communication) et de l'empathie ainsi que son humour ne sont jamais remis en cause, force est de constater que son bilan comme Premier ministre rase les pâquerettes.
D'abord, il laisse la Belgique dans un état de déficit budgétaire catastrophique qu'il faudra des années à résorber. Bien sûr n'en est-il pas responsable mais historiquement on ne retiendra de cette période que la catastrophe financière qui a permis au très élevé taux d'endettement de repartir de plus belle sous le gouvernement Van Rompuy.
Par ailleurs, ce même gouvernement n'aura pas réussi à raccommoder les relations entre partenaires sociaux laissant à son successeur le soin de constater l'échec de négociations sur l'harmonisation des statuts ouvrier et employé, un dossier lié à la prolongation des mesures d'emploi de lutte contre la crise.
Oui mais voilà, Van Rompuy aura réussi à régler l'épineux dossier de l'immigration qui divisait les ailes droite et centre gauche de son gouvernement. D'abord, il n'aura tranché que la question de la régularisation des sans-papiers. Et même celui-là, patatras, le voilà à présent recalé par le Conseil d'Etat qui comme lors de la dernière campagne de régularisation il y a dix ans juge que le gouvernement aurait dû agir par la loi. Le gouvernement a préféré s'entêter en prenant une "instruction". Il a été recalé. C'était prévisible.
Oui mais, écrivait-on encore. Après le cataclysme Leterme, Van Rompuy a réussi à apaiser les tensions communautaires. La vérité est de dire qu'il les a mises entre parenthèses. Et qu'en temps qu'auteur principal de la proposition de loi visant à scinder l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, on peut s'interroger sur ses talents de pacificateur à géométrie variable. Digne du Prix Nobel de la Paix et de la Guerre. Van Rompuy, le nouvel Obama européen?
Durum
jeudi 10 décembre 2009
Quand le vice-président du CD&V ranime la frontière d'Etat
Cette fois, le vice-président du Cd&V Wouter Beke était dans l'interrogation légitime. Mais c'est l'emballement de son propos, sans ambage, qui, trahissant un grand phantasme collectif flamand d'une nation indépendante, surprend en ces temps d'apparent apaisement.
En l'occurence, notre Wouter Beke a interrogé la ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx sur les disparités énormes entre nord et sud du pays quant à l'enregistrement des vaccinés H1N1. Clairement, la partie francophone du pays fait obstacle à cet enregistrement considéré par les syndicats médicaux comme potentiellement attentatoire à la vie privée. Interrogation légitime donc du CD&V face à une situation qu'est bien obligée de reconnaître une ministre elle-même clouée au pilori par les mêmes syndicats médicaux.
Ce qui surprend, c'est que pris par son élan communautaire naturel, le vice-président du CD&V, le parti du Premier ministre, ose l'étape suivante. "En ce qui nous concerne, il ne s'agit pas seulement d'une frontière linguistique mais aussi, presque, d'une frontière d'Etat", dit Wouter Beke, s'inquiétant des disparités. En conclusion, il ira jusqu'à donner dans la "frontière sanitaire", un concept aux relents plus inquiétants.
Si le contexte économique a pu faire évoluer le discours communautaire, le grand phantasme continue d'exister dans l'esprit d'aucuns pris dans une machine infernale qu'ils espèrent voir les conduire à mère Flandre. Pourquoi pas. Mais chez certains, l'idéologie semble avoir largement pris le pas sur le pragmatisme. Et si finalement, on scindait la Belgique selon des pôles est-ouest? Le Hainaut occidental ferait des kermesses cyclistes avec les West-vloems; les Liégeois et les Limbourgeois fêteraient les victoires du Standard. Mais que faire de Bruxelles?
Durum
Fraude fiscale : l’Etat ne se donne pas les moyens
Dans Le Soir, Marc Metdepenningen a jugé "intolérable" "le bidouillage des règles de la procédure commis par des enquêteurs ou des magistrats voués". Il s’est félicité que "la balance de la Justice a penché pour le respect religieux du prescrit légal et des droits de la défense".
Que les règles soient appliquées, on peut certes s’en réjouir dans un Etat de droit. Mais il faudrait alors que les règles soient justes et bien conçues. Or, en l’état actuel, elles ne le sont pas. Face aux fraudeurs, qui d’un clic peuvent ouvrir un compte anonyme dans un paradis fiscal, qui peuvent s’adjoindre les conseils d’avocats fiscalistes rompus aux moindres détails des procédures, dont les montages fiscaux ont toujours une longueur d’avance sur la législation en vigueur, l’Etat est démuni.
Seule une vraie coopération internationale permettrait d’empêcher la circulation incontrôlée des capitaux évadés, mais en dépit des timides efforts de l’OCDE, cette coopération n’existe pas à l’heure actuelle.
Comment dès lors s’étonner que les agents du fisc aient recours à des méthodes illégales ? Il s’agit seulement de jouer à armes égales avec les fraudeurs. Ailleurs dans le monde, le fisc obtient des informations par des voies pas très orthodoxe.
En France, nul ne sait comment le ministre du Budget a mis la main sur les noms de 3000 personnes soupçonnées de détenir des comptes non-déclarés en Suisse. Comme dans le cas de la KB-Lux, il pourrait s’agir d’un vol de données par un ancien employé.
L’an dernier, des officiels allemands ont payé cinq millions d’euros à un ex-employé de la banque LGT du Liechtenstein pour obtenir les noms de centaines de contribuables indélicats.
Les Etats-Unis ont déployé toute leur puissance diplomatique pour amener la banque suisse UBS à livrer les noms de 4.450 titulaires de comptes.
Partout des Etats en situation budgétaire délicate négocient, contournent les procédures et font preuve d’inventivité pour rapatrier l’argent des fraudeurs. N’y aurait-il qu’en Belgique qu’on soit tatillon sur des règles inadéquates ?
Colonel Moutarde
mercredi 9 décembre 2009
Pas d'Air Force One pour Van Rompuy
Quoi qu'il en soit, quand les Ricains voudront parler à l'Europe, ils auront désormais un numéro de téléphone. Barack Obama appellera Herman Van Rompuy, tandis qu'Hillary Clinton sonnera Catherine Ashton.
De là à penser que la Rue de la Loi à Bruxelles accueillera bientôt une nouvelle Maison blanche, il y a un pas que nous nous garderons de franchir. Avec à peine 22 collaborateurs, Herman ne rivalisera pas vraiment avec Barack.
Dans ses déplacements officiels également, il devra composer avec les moyens du bord. Car contrairement aux présidents américains, qui parcourent le monde à bord de l'Air Force One, le président du Conseil européen n'aura pas d'avion privé. Il devra supporter, dans les vols de ligne, les touristes qui lui demanderont de prendre la pose à côté d'eux... A moins qu'il ne s'invite dans les avions de la force aérienne belge. A l'heure actuelle déjà, commissaires et autres dirigeants européens profitent des possibilités d'avion-stop offertes par ce transporteur pourtant notoirement peu fiable, que d'aucuns appellent toujours "Air Flahaut"...
Colonel Moutarde
vendredi 4 décembre 2009
Tabac dans l'horeca: Di Rupo a-t-il eu peur des libéraux? Serait-il moins à l'aise qu'il n'y paraît?
Le projet doit encore repasser par la Chambre mais le président du PS Elio Di Rupo vient donc d'indiquer que son parti abandonne finalement l'idée d'annoncer à ce stade l'interdiction de fumer dans tout l'horeca dès 2012, flinguant ses troupes, du docteur Mahoux (PS) à la ministre de la Santé Laurette Onkelinx. Elio Di Rupo a-t-il eu peur des libéraux, de l'instabilité au sein de la majorité, ou de la réaction des clients des cafés populaires ou... des maisons du peuple? Officiellement, il a dit vouloir laisser le temps au secteur de se préparer, ne pas le mettre plus en difficulté sur le plan économique qu'il ne l'est aujourd'hui. Ce revirement du PS est à présent vécu comme une trahison au CD&V qui entend s'assurer de la loyauté de ses partenaires sur d'autres dossiers parlementaires où la majorité a des difficultés à apparaître unie: écoutes téléphoniques de la Sûreté, réforme des assises, recueil des données électroniques, autant de textes qui concernent le cabinet du ministre CD&V de la Justice Stefaan De Clerck. Déjà en difficulté sur les plans institutionnel et socio-économique alors qu'il est à peine réinstallé, le Premier ministre Yves Leterme a convoqué une réunion de concertation. Les partis de la majorité ont finalement décidé de faire débuter l'interdiction totale au 1er janvier 2014, soit 2 ans après la recommandation de la Commission européenne. Ils ne voteront donc pas en ordre dispersé. C'est dommage, on commençait à apprécier cette vague de parlementarisme digne des récentes frondes au sein de l'UMP au Sénat français (dont celle sur la TVA dans l'horeca). La particratie a vite repris ses droits.
Durum
mardi 1 décembre 2009
Guerre et foot
Car au même moment, en Afrique, le même sport dégénérait en conflit ouvert entre l'Algérie et l'Egypte. La victoire de la première sur la seconde lors d'un match de qualifications pour la coupe du monde joué à Khartoum a allumé un feu de rancoeurs insidieusement attisé par les politiciens des deux pays. L'Egypte a rappelé son ambassadeur en Algérie. Les autorités algériennes ont répliqué en imposant une nouvelle taxe de 600 millions de dollars sur un réseau de télécom égyptien. La presse des deux pays s'est enflammée et même les fils du président égyptien Hosni Moubarak s'en sont mêlés. Gamal Moubarak, pressenti pour succéder à son père, a même déclaré que l'Algérie "aurait à souffrir des conséquences de la colère de l'Egypte". Bref, l'Union africaine a encore du chemin à parcourir - même si il n'y a pas eu, mort d'homme. Cela fut le cas en 1969 en Amérique centrale, quand un match de foot a carrément provoqué une brève guerre entre le Salvador et le Honduras, se soldant par des milliers de victimes.
Colonel Moutarde