La jeune fille et la mort, Eduard Munch 1894
Reflet d'une élucubration provocatrice née d'un rapide exercice de logique qui a tenaillé mon esprit en une fraction de seconde, la contribution qui suit n'a pas d'autre vocation que de participer au relativisme ambiant, en ces temps où même le dogme de la main invisible semble être remis en cause par les économistes les plus absolutistes.
Quel est-il, cet exercice de logique? D'un côté, l'axiome José Happart, contribuable belge, figure historique du wallingantisme; de l'autre, le Boerenbond, alliance agricole flamingante, pilier historique de la KBC.
Deux mondes qui trouvent leurs racines dans la même paysannerie catholique. José H est (officiellement) socialiste mais issu d'une famille enracinée dans le syndicalisme chrétien ultra-conservateur. Le Boerenbond et la KBC sont intrinsèquement liés au parti chrétien flamand du Premier ministre Yves Leterme, lui-même-éleveur-de-chèvres-à-ses-heures-mais-c'est-une-autre-histoire.
Et pourtant, tout oppose ces deux mondes ruraux, au nom du chacun-maître-chez-soi-et-nous-vivrons-tous-en-paix.
Or, ne voilà-t-il pas que le gouvernement fédéral a annoncé lundi un effort de recapitalisation de la KBC, confrontée à son tour à un problème de liquidités. L'effort portera sur 3,5 milliards d'euros.
En vertu du paradigme selon lequel "l'Etat, c'est nous", le gouvernement va donc emprunter, au nom des 6,5 millions de contribuables que nous sommes, parmi lesquels des Flamands et des Wallons dont un certain José H.
Décidément, le monde est petit.
Et l'argent n'a pas d'odeur.
Durum
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