Yves Leterme s'accroche à son poste de premier ministre comme à son blackberry. Les événements de ces derniers jours l'ont montré de manière spectaculaire, sa première des priorités est... son ambition personnelle, quitte à passer outre les exigences de son propre parti. Un cacique CD&V nous rapportait récemment quelles étaient les priorités du premier ministre: d'abord le parti, puis le cartel, puis le pays. Un autre précisait: "c'est presque ça, mais en numéro 1, c'est d'abord lui".
De manière inattendue dimanche, Yves Leterme a décidé de sacrifier sa chose, son cartel, contre l'avis des autres pontes du CD&V. Cette alliance avec la N-VA, qu'il avait imaginée pour conquérir le pouvoir, commençait à desservir son dessein personnel. Le cartel risquait de plus en plus de l'emporter à tout jamais dans la tourmente. Yves Leterme a dès lors fait le choix du dialogue avec les francophones, non pas tellement qu'il fasse mine d'y croire ou qu'il place en tête des priorités l'avenir du pays, mais bien qu'il veuille maintenir sa position à la tête du gouvernement. Il veut continuer à parader sur la scène internationale, laissant le soin désormais à Kris Peeters de mener la barque institutionnelle. Gageons qu'il continuera à manoeuvrer en ce sens tant qu'il le pourra et préfèrera éviter un scrutin fédéral anticipé, même en juin 2009. Entre-temps, le gouvernement ne fera pas grand chose. Mais personne dans la majorité n'aura intérêt à le saborder, au risque de... se saborder. C'est de la politique politicienne que seule la rue pourrait perturber. On connaît des gérontocraties, des ploutocraties, des oligarchies, des technocraties, des théocraties. Voici la zotbestuurocratie.
Durum
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1 commentaire:
Et dire que cela vaut aussi pour le n°2 du gouvernement! Avec une nuance, toutefois : pour Reynders, l'ambition personnelle est l'unique priorité. On est bien peu de choses...
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