Le Premier ministre a beau assurer ne penser qu’à son année sabbatique et à la rédaction de son prochain livre, à La Boulette, on doute que l’homme ait renoncé à ses ambitions européennes. Certes, l’homme a probablement renoncé à la présidence du Conseil, qui sera dévolue à un politicien plus consensuel. Mais la présidence du Parlement semble à portée de main. M. Verhofstdat y jouit d’une excellente réputation d’Européen convaincu. Il pourrait jouer la carte d’une certaine alternance puisque les derniers présidents de l’assemblée ont été socialiste (Josep Borrell) et conservateur (actuellement Hans-Gert Poettering). Enfin, le Parlement obtiendra avec le traité de Lisbonne des pouvoirs renforcés et jouera un rôle plus important dans la politique européenne, ce qui ne manquera pas de plaire à l’ambitieux futur ex-Premier ministre.
Toutes les conditions semblent réunies pour lui ouvrir la voie à une consécration présidentielle en 2009. Toutes ? Non, un petite groupe de femmes pourrait bien lui barrer le passage. Des élues nordiques au Parlement européen viennent de lancer une campagne pour que le sexe féminin soit représenté à la tête de l’UE après 2009. Quatre postes sont à pourvoir : la présidence de la Commission, celle du Conseil, celle du Parlement, et enfin le haut représentant pour la politique étrangère. La première semble acquise à nouveau à José Manuel Barroso. La compétition est ouverte pour les trois autres. Il conviendrait de ne pas sous-estimer le lobby féministe dans cette bataille. En 2004, il avait obtenu une modification de la composition de la Commission. Si la nouvelle campagne prend de l’ampleur, il deviendra difficile de justifier que l’UE soit dirigée par quatre hommes. Et avec une, voire deux femmes, à la tête de l’Union, Guy Verhofstadt pourrait devoir renoncer à ses ambitions.
Colonel Moutarde
mercredi 12 mars 2008
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