mardi 11 mars 2008

Aide au développement: faut-il croire Tiny Loulou ?

La Belgique atteindra-t-elle ou pas son objectif de consacrer, dès 2010, 0,7% de sa richesse nationale à l’aide au développement, cinq ans avant l’échéance fixée au niveau européen ? Le ministre intérimaire de la Coopération au développement, Charles Michel, l’a assuré ce mardi, au cours d’une conférence de presse auto-laudative.
Souvenez-vous, en arrivant au gouvernement, il avait égratigné son prédécesseur, Armand De Decker, pour les budgets faiblards obtenus au cours des deux années précédentes. Et promis que la Belgique tiendrait son objectif de 2010, inscrit dans la loi. Au sein du gouvernement, tout le monde ne partage pas son optimisme, dans un contexte de rigueur budgétaire. La loi, c’est comme pour la sortie du nucléaire : certains politiciens ne se sentent pas tenus de la respecter. En privé, M. Michel lui-même admet que 2010 sera difficile à atteindre. Mais Tiny Loulou veut y croire. C’est que le volontarisme est inscrit dans les gènes de la dynastie Michel. S’il y arrive, on lui pardonnera volontiers de convoquer encore les journalistes pour se congratuler.

Colonel Moutarde

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Il considère peut-être les intérêts notionnels dont bénéficie "Georges Forrest International" comme de l'aide au développement...

himself a dit…

Décidément ces "intérêts notionnels", on les ressort à toutes les sauces pour n'importe qui, pour n'importe quoi.
Visiblement sans savoir de quoi on cause.

ppfffffffffff

Pour commencer, "Georges Forrest International" n'est pas repris "as such" dans la Banque de données des entreprises, alors ...

Nimportnawak'

Anonyme a dit…

En revanche, la SA "George Forrest International" (sans 's' à la fin de George) s'y trouve, dans la banque de données des entreprises. N° d'entreprise : 0440.935.868.
Son siège se situe ... à Wavre.

ppfffffffffff

himself a dit…

"George Forrest International" (sans 's' à la fin de George)

Pourquoi l'écrire avec un "s", alors ?

Vous possédez donc leurs comptes annuels et bilan ?

Anonyme a dit…

J'ai consulté le bilan de GFI (comme ça, il n'y pas plus de problème de 's'). J'ai dû constater que les résultats présentés par la société-mère de l'emprire Forrest ne correspondaient pas à l'idée que je m'était faite d'un groupe dépeint comme le principal pilleur des richesses des Grands Lacs. Les autres sociétés de GFI doivent certainement préférer des pays encore plus généreux avec les entreprises...
Mon propos premier était de faire le constat – avec une pointe d'ironie – que les Michel à la coopération au Développement (et à l'Afrique en particulier), c'était risible.
Cela dit, la boulette pourrait-elle nous éclairer sur les relations souvent évoquées entre Louis Michel et George Forrest et sur l'empressement des Michel à vouloir 'gérer' la coopération avec l'Afrique?

himself a dit…

Merci pour cette réponse un peu plus « coopérative », si je puis me permettre ; néanmoins, on reste fort dans le vague.

Le bilan semble différent de ce qui était supputé ; c'est-à-dire plus précisément ou exactement ? Il est éventuellement possible de me le transmettre à l’adresse : phineas.barnum at hotmail.com afin d’en réaliser l’analyse par mes propres soins.

« principal pilleur des richesses des Grands Lacs » : je pense que les activités principales sont plutôt concentrées dans le Katanga et la Tanzanie toute proche. (Tout dépend si on fait mention de « la région de » ou de l’ « afrique des »)

« Les autres sociétés de GFI » : http://www.forrestgroup.com/flash/fr/chap03/index.html

« les Michel à la coopération, c'est risible » : pourquoi ?

« les relations souvent évoquées entre Louis Michel et George Forrest » :

15.03 Zoé Genot (ECOLO) : Monsieur le ministre, il est clair que M. Forrest est un homme complexe et que ses activités ont aussi des effets bénéfiques. Toutefois, dans ce cas, la Belgique a posé un acte clair en le nommant conseiller. Il me semble que ce n’est pas particulièrement opportun alors que l’enquête est en cours. Il ne s’agit pas d’un simple renouvellement puisqu’à partir de 2000, M. Michel n’avait plus souhaité le proposer comme conseiller extérieur chaque année. Il ne l’a donc plus été pendant trois ans.
http://www.zoegenot.be/Georges-Forrest-homme-d-affaire.html

Mais finalement, quid des intérêts notionnels légaux dans cette histoire ?

La Boulette a dit…

Au sujet des ressources du Congo, on pourra se référer au dernier article de Colette Braeckman, publié sur son blog

Profitons de cette note pour préciser que ce blog ne prétend pas avoir l'exhaustivité d'une thèse universitaire sur les sujets qu'il traite. Ce n'est qu'un blog. Délibérément anonyme et basé en partie sur des bruits de couloir. Pas la peine donc de nous demander systématiquement de sourcer ou de justifier nos points de vue.

Colonel Moutarde

Anonyme a dit…

Les bilans peuvent être consultés sur le site de la banque nationale (http://www.nbb.be) en introduisant simplement le n° d'entreprise. Le chiffre d'affaires, la taille de la société, les bénéfices engendrés sont ridiculement bas. Mais je n'ai pas vérifié les comptes des autres sociétés.

Qu'y a-t-il de risible ? Je trouve navrant qu'un parti qui exerce une mainmise sur la coopération au développement confonde aide au développement et commerce extérieur. Plus particulièrement à propos du fils Michel, sa suffisance me paraît déplacée, voire même carrément indécente compte tenu des enjeux vitaux de l'aide au développement. A propos du père, c'est son paternalisme qui m'agace. Enfin, si le "parti des rupins" ne participe pas vraiment à l'amélioration de la justice sociale chez nous (notamment à cause des intérêts notionnels légaux, certes, mais fort peu légitimes), je ne vois pas pourquoi il en irait différement avec le Sud…

himself a dit…

@Colonel Moutarde

« Ce n'est qu'un blog »

Ma compréhension du blog (par opposition à un site), c’est la possibilité d’interagir entre lecteurs et rédacteur(s) sur un accès ouvert au contenu rédactionnel ; de s’enrichir par l’échange.
La technologie proposée offre l’immense facilité de recourir à des hyperliens.

Si l’intérêt (et par delà mes réactions et/ou questions) que je porte à ce que je lis sur ce blog est futile ou est inapproprié, il faut soit enlever la possibilité de réagir aux posts et/ou m’expliquer que ce qui s’y raconte n’a qu’une valeur des plus relatives et donc sans intérêt pour moi, à fortiori si il n‘y a pas vraiment d’ouverture à l’échange et à la discussion.

@agriculteur
Merci, car j’ignorais qu’il était maintenant possible d’accéder aux bilans gratuitement ; sauf erreur de ma part, c’est relativement récent.
Dans le cas Forrest sur lequel vous fulminiez à l’origine, je n’ai pas identifié quel serait le post qui correspondrait à des déductions pour investissements sur capital à risque. Merci d’éclairer ma lanterne.

«un parti qui exerce une mainmise sur la coopération au développement »

On peut effectivement trouver surprenant que le père et le fils se retrouvent dans la même branche, mais est-ce mal pour autant ? Au-delà du singulier fait, cela ne me dérange pas.

« confonde aide au développement et commerce extérieur »
Il serait nécessaire d’expliciter qqepeu en exprimant ce que serait l’ « aide au développement », par exemple.

«l'amélioration de la justice sociale » ce serait intéressant d’en donner la définition aussi.
« notamment à cause des intérêts notionnels fort peu légitimes » encore une fois, je ne vois pas ce que cela vient faire avec la choucroute …

Anonyme a dit…

@himself : qu'entendez-vous par "la possibilité (...) de s’enrichir par l’échange" ?

Anonyme a dit…

@agriculteur

La question m'a fait sourire ...

Apprendre des choses, of course.

La Boulette a dit…

@ himself

A La Boulette, nous sommes évidemment très heureux quand les lecteurs interagissent avec nous. Nous aimerions avoir plus de commentaires, même. Donc n'hésitez pas à mettre un lien depuis votre propre blog ;.)
Ma remarque visait simplement à préciser que nous n'avons pas l'intention de révéler nos sources en permanence. Notamment parce qu'elles sont souvent orales. Difficile de placer des hyperliens dans ce cas.

Colonel Moutarde