Le premier ministre Guy Verhofstadt est reçu mercredi 20 février par le président français Nicolas Sarkozy. Rien n'a circulé à ce stade sur l'ordre du jour de cet entretien mais il ne faut pas être grand clerc pour deviner que le premier ministre belge profitera de cette visite pour marquer des points en vue de relancer sa carrière sur la scène européenne. On l'a déjà écrit dans La Boulette, alors que le traité de Lisbonne a entamé son parcours de ratification (5 pays dont la France l'ont ratifié à ce stade), d'importantes fonctions dirigeantes seront à pourvoir dans les prochains mois, celles de président du Conseil européen, président de la Commission européenne et chef de la diplomatie européenne.
Sachant que Manuel Barroso a de bonnes chances de rempiler à la tête de la Commission si la droite se maintient en 2009, la présidence du Conseil européen, nouvelle fonction créée par le Traité (ex-constitutionnel) de Lisbonne, sera particulièrement convoitée.
L'ancien chef du gouvernement britannique, Tony Blair, est un de ces candidats. Il a fait il y a quelques mois une apparition remarquée lors d'un Congrès de l'UMP, en compagnie du chef de l'Etat français. Allié de Bush en Irak, chef de gouvernement d'un pays eurosceptique, il aura toutefois fort à faire pour remporter la joute. Depuis son apparition aux côtés de Sarkozy (critiquée jusqu'au sein de la droite française), son étoile a d'ailleurs pâli au profit du premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe. Le gouvernement français vient d'ailleurs de déclarer, par l'entremise de son secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, que le président du Conseil devrait à ses yeux venir d'un Etat membre de l'Eurogroupe et de Schengen. Ce profil sied aussi à Guy Verhofstadt, lauréat du premier prix du Livre européen pour "Les Etats-Unis d'Europe". Le premier ministre belge est l'un des quelques candidats pressentis pour la fonction. Mercredi, il pourra toujours prendre le Thalys avec dans sa poche une lettre de recommandation de "l'ami Didier". Car dans quatre mois, la France entamera la présidence de l'Union. Elle pourrait être décisive à bien des égards.
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1 commentaire:
Ce qui m'inquiète surtout, c'est le zigoto Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE qui n'en fait qu'à sa tête et qui semble vouloir s'acrocher.
Je lis avec horreur sur wikipedia: "Le président de la BCE depuis novembre 2003 est le français Jean-Claude Trichet, dont la gestion exemplaire de la crise des subprimes a été soulignée en décembre 2007 par le Financial Times[4]."
Quand doit-il dégager, ce schtroumpf ?
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