dimanche 25 novembre 2007
L'orange bleue fermée pour cause d'inventaire institutionnel
Au 169ème jour sans gouvernement, les grilles de l'orange bleue restent invariablement fermées à l'image de cette photo exclusive d'un snack prise à Montpellier par la Boulette. Montpellier, capitale du Languedoc, vit notamment naître un certain Jean-Luc Dehaene, l'homme qui s'essaya à faire pousser des oranges bleues avant de se faire rabrouer par Yves Leterme dont on peut aujourd'hui s'interroger sur les capacités intellectuelles à former un gouvernement.
vendredi 23 novembre 2007
Rififi à la tête du régulateur bruxellois de l'énergie
Ca chauffe dans le secteur bruxellois de l'énergie! Nommée en septembre à la tête de Brugel, le régulateur régional du gaz et de l'électricité, Marie-Pierre Fauconnier ne fait pas l'unanimité. Cette proche de Laurette Onkelinx aurait même quelques ennemis, comme le laisse penser une question posée à son sujet à la Commission européenne fin novembre.
Un journaliste français - vraisemblablement tuyauté par des gens mal intentionnés - lance une question-accusation sur la double casquette de Mme Fauconnier. Car celle-ci ne préside pas seulement le CA de Brugel: elle est aussi à la tête de l'administration fédérale de l'énergie. Et le journaliste de brandir les risques de conflit d'intérêt et d'influence politique. La Commission ne commente pas. Mais elle lâche en passant, à titre général, que “les régulateurs ne doivent pas être soumis à des intérêts à court terme, qu'ils soient industriels, politiques ou électoraux”... Autant pour Mme Fauconnier.
Il risque d'y avoir encore du tirage dans les cénacles énergétiques bruxellois.
Un journaliste français - vraisemblablement tuyauté par des gens mal intentionnés - lance une question-accusation sur la double casquette de Mme Fauconnier. Car celle-ci ne préside pas seulement le CA de Brugel: elle est aussi à la tête de l'administration fédérale de l'énergie. Et le journaliste de brandir les risques de conflit d'intérêt et d'influence politique. La Commission ne commente pas. Mais elle lâche en passant, à titre général, que “les régulateurs ne doivent pas être soumis à des intérêts à court terme, qu'ils soient industriels, politiques ou électoraux”... Autant pour Mme Fauconnier.
Il risque d'y avoir encore du tirage dans les cénacles énergétiques bruxellois.
lundi 19 novembre 2007
Circonvolution fédérale inique
Au 162ème jour sans gouvernement, Didier se prend pour Jean-Claude Dusse. "Cette fois, j'crois que j'ai une ouverture". Effarouchée, Mme Non pousse des cris d'orfraies: pas de sauterie cunnilinguistique avant le mariage gouvernemental. Les Nordistes applaudissent le roi des beauformateurs: "Splendid!". Ils rabrouent Joëlle Balasko décidément hostile à ce mariage de raison.
Pendant ce temps, impérial, un olivier escompte maints gains. Mais d'élargi, il n'a jusqu'ici que le cou. En face, cela collabore ferme en mer agitée, by the way vers la droite. On revisionne ce mauvais soap.
Entre-temps, le Palais arrête la liste des nouveaux fournisseurs de la Cour, la maison Peignoirs Libertins, le Sirage de pompes Blague&Decker, les "parfums de crisette" de Grasse, l'organe de barbarie Helmut Frottis Marginal. Les Funérailles Hazewee à Laeken font offre de service pour la mise en bière. Spécial.
En attendant, les prix augmentent. Et le peuple, lui, n'a plus de quoi s'offrir un dîner, fut-il de con... fédéralisme.
Morale de l'Histoire, dus(se): quand tu as fait le tour du néant, l'heure est venue de conclure.
Pendant ce temps, impérial, un olivier escompte maints gains. Mais d'élargi, il n'a jusqu'ici que le cou. En face, cela collabore ferme en mer agitée, by the way vers la droite. On revisionne ce mauvais soap.
Entre-temps, le Palais arrête la liste des nouveaux fournisseurs de la Cour, la maison Peignoirs Libertins, le Sirage de pompes Blague&Decker, les "parfums de crisette" de Grasse, l'organe de barbarie Helmut Frottis Marginal. Les Funérailles Hazewee à Laeken font offre de service pour la mise en bière. Spécial.
En attendant, les prix augmentent. Et le peuple, lui, n'a plus de quoi s'offrir un dîner, fut-il de con... fédéralisme.
Morale de l'Histoire, dus(se): quand tu as fait le tour du néant, l'heure est venue de conclure.
Belgique-Kosovo, même combat ?
Il n'y a pas si longtemps, les comparaisons entre la Belgique et le Kosovo auraient fait rire n'importe quel belge, des deux côtés de la frontière linguistique.
Mais au fil des semaines la Belgique ressemble de plus en plus à ces conflits gelés dont son ministre des Affaires étrangères se plaisait encore, il y a peu, à démêler les fils aux quatres coins de l'Europe, du Haut-Karabach à l'Ossetie du Sud, en passant, bien sûr par le Kosovo.
Les deux dossiers se ressemblent donc de plus en plus, et - surprise - ils pourraient être mêlés!
Le Kosovo devrait en effet proclamer son indépendance unilatérale très bientôt, dans les jours qui suivront le 10 décembre (date de l'échec certain des négociations avec les Serbes).
Une fois l'indépendance déclarée, tous les pays du monde devront se prononcer. Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient les Kosovars. La Belgique, à moins d'une décrispation subite, n'aura pas encore de gouvernement. Et comme l'a déjà admis M. De Gucht, la question ne relève pas des affaires courantes.
Se pourrait-il que le dossier se retrouve sur la table du parlement ? Et que les fancophones, qui ont tant dénoncé l'attitude unilatérale des flamands dans le dossier BHV, ne soient pas très chauds à soutenir la déclaration unilatérale du Kosovo ? Ou même, pourquoi pas, que la déclaration kosovare donne des idées aux flamands ?
Il y a quelques mois, ceux-ci ont rejeté au parlement régional une motion d'indépendance promue par le Vlaams Belang. Après un long blocage communautaire, qui dit qu'ils n'auront pas changé d'avis ?
Mais au fil des semaines la Belgique ressemble de plus en plus à ces conflits gelés dont son ministre des Affaires étrangères se plaisait encore, il y a peu, à démêler les fils aux quatres coins de l'Europe, du Haut-Karabach à l'Ossetie du Sud, en passant, bien sûr par le Kosovo.
Les deux dossiers se ressemblent donc de plus en plus, et - surprise - ils pourraient être mêlés!
Le Kosovo devrait en effet proclamer son indépendance unilatérale très bientôt, dans les jours qui suivront le 10 décembre (date de l'échec certain des négociations avec les Serbes).
Une fois l'indépendance déclarée, tous les pays du monde devront se prononcer. Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient les Kosovars. La Belgique, à moins d'une décrispation subite, n'aura pas encore de gouvernement. Et comme l'a déjà admis M. De Gucht, la question ne relève pas des affaires courantes.
Se pourrait-il que le dossier se retrouve sur la table du parlement ? Et que les fancophones, qui ont tant dénoncé l'attitude unilatérale des flamands dans le dossier BHV, ne soient pas très chauds à soutenir la déclaration unilatérale du Kosovo ? Ou même, pourquoi pas, que la déclaration kosovare donne des idées aux flamands ?
Il y a quelques mois, ceux-ci ont rejeté au parlement régional une motion d'indépendance promue par le Vlaams Belang. Après un long blocage communautaire, qui dit qu'ils n'auront pas changé d'avis ?
vendredi 16 novembre 2007
L'ambassadeur d'Israël se lâche contre Le Soir, Le Vif et le PS
Jehudi Kinar, ambassadeur d'Israël en Belgique depuis 2003 ne porte pas vraiment dans son coeur le Parti socialiste. Ni d'ailleurs Le Soir et Le Vif. Vu qu'il prendra sa pension prochainement, il ne se prive plus de le faire savoir.
Dans une interview (en néerlandais) au magazine Joods Actueel, il dénonce les “contre-vérités” du PS, les positions “anti-Israël” du Soir et l'”arrogance sans précédent” du Vif.
“La Flandre a des accords économiques et culturels bilatéraux avec Israël, alors que le PS refuse de ratifier de tels accords à Bruxelles et en Wallonie”, déplore-t-il. “Quand j'en ai parlé à Elio Di Rupo, je me suis vu répondre qu'il y avait des élections et qu'il ne pouvait rien entreprendre”.
Jehudi Kinar est plus virulent avec la presse. Il juge “tout bonnement scandaleux” la manière dont le quotidien de la rue royale aurait décidé de ne pas publier une interview de l'écrivain Dror Ben Yemini.
Quant au correspondant du Soir en Israël, “Maurice Sarfaty, mieux connu ici sous le nom de Serge Dumont”, “son premier article positif sur Israël doit encore être publié”, se lâche l'ambassadeur.
Il n'est pas plus tendre avec le Vif. “Quand j'ai réagi à un article trompeur du rédacteur en chef, l'hebdomadaire n'a publié qu'une petite partie de ma réponse, accompagnée d'un long commentaire du rédacteur en chef, cela ne se fait pas”.
Bref, du côté francophone du pays, on ne serait pas assez tendre avec Israël, selon M. Kinar, dont l'avis semble tout à fait partagé par Joods Actueel.
Un article surprenant publié dans le même numéro du mensuel passe à la loupe le traitement de l'actualité du Proche Orient par la RTBF. Il détaille très précisément – en allant jusqu'à compter le nombre de mots – comment la chaîne publique aurait escamoté une dépêche AFP pour lui donner un ton pro-palestinien...
Alors que la dépêche AFP consacrait 63% des ses mots à un attaque palestinienne à la roquette et 9% aux possibles représailles israéliennes, le traitement du même sujet par la RTBF inverse les proportions à 28% et 72%. Choquant pour l'auteur de l'article...
En pleine crise communautaire belge, on s'abstiendra d'ironiser sur sa paranoïa... Le jour où les activistes du TAK enverront des roquettes sur Bruxelles enclavée, on rigolera moins.
Dans une interview (en néerlandais) au magazine Joods Actueel, il dénonce les “contre-vérités” du PS, les positions “anti-Israël” du Soir et l'”arrogance sans précédent” du Vif.
“La Flandre a des accords économiques et culturels bilatéraux avec Israël, alors que le PS refuse de ratifier de tels accords à Bruxelles et en Wallonie”, déplore-t-il. “Quand j'en ai parlé à Elio Di Rupo, je me suis vu répondre qu'il y avait des élections et qu'il ne pouvait rien entreprendre”.
Jehudi Kinar est plus virulent avec la presse. Il juge “tout bonnement scandaleux” la manière dont le quotidien de la rue royale aurait décidé de ne pas publier une interview de l'écrivain Dror Ben Yemini.
Quant au correspondant du Soir en Israël, “Maurice Sarfaty, mieux connu ici sous le nom de Serge Dumont”, “son premier article positif sur Israël doit encore être publié”, se lâche l'ambassadeur.
Il n'est pas plus tendre avec le Vif. “Quand j'ai réagi à un article trompeur du rédacteur en chef, l'hebdomadaire n'a publié qu'une petite partie de ma réponse, accompagnée d'un long commentaire du rédacteur en chef, cela ne se fait pas”.
Bref, du côté francophone du pays, on ne serait pas assez tendre avec Israël, selon M. Kinar, dont l'avis semble tout à fait partagé par Joods Actueel.
Un article surprenant publié dans le même numéro du mensuel passe à la loupe le traitement de l'actualité du Proche Orient par la RTBF. Il détaille très précisément – en allant jusqu'à compter le nombre de mots – comment la chaîne publique aurait escamoté une dépêche AFP pour lui donner un ton pro-palestinien...
Alors que la dépêche AFP consacrait 63% des ses mots à un attaque palestinienne à la roquette et 9% aux possibles représailles israéliennes, le traitement du même sujet par la RTBF inverse les proportions à 28% et 72%. Choquant pour l'auteur de l'article...
En pleine crise communautaire belge, on s'abstiendra d'ironiser sur sa paranoïa... Le jour où les activistes du TAK enverront des roquettes sur Bruxelles enclavée, on rigolera moins.
jeudi 15 novembre 2007
Frattini à la rencontre des tziganes
Le commissaire européen Franco Frattini veut rencontrer des représentants de la communauté rom. Il l'a annoncé après s'être fait pointer du doigt par le Parlement européen – chose rare – pour ses propos pour le moins sévères contre les tziganes.
"J'espère rencontrer la semaine prochaine des représentants de la communauté rom afin de leur exprimer mon soutien et de leur communiquer l'intention de la Commission de s'attaquer aux discriminations qu'ils rencontrent à travers l'Europe", dixit Frattini, qui espère s'amender de la sorte.
Pas certain que la rencontre, si elle a lieu, se déroule dans un climat cordial. Rappelons les propos du commissaire dans la presse italienne, il y a quelques jours:
“Il faut aller dans les camps de nomades près de Rome et demander aux gens: 'toi, de quoi vis-tu ?'. Ceux qui répondent 'je ne sais pas', on les prend et on les renvoie en Roumanie. Il faut ensuite passer à la destruction immédiate du camp. Parce que si j'expulse 10 personnes et que je ne détruis pas le camp horrible où elles sont installées, je laisse le refuge prêt pour des nouveaux clandestins”.
Maître de la duplicité, M. Frattini devrait éviter soigneusement ce genre de propos la semaine prochaine. Parions qu'il donnera dans la déclaration convenue, le sourire pepsodent et peut-être même dans la poigné de main devant les photographes de presse...
"J'espère rencontrer la semaine prochaine des représentants de la communauté rom afin de leur exprimer mon soutien et de leur communiquer l'intention de la Commission de s'attaquer aux discriminations qu'ils rencontrent à travers l'Europe", dixit Frattini, qui espère s'amender de la sorte.
Pas certain que la rencontre, si elle a lieu, se déroule dans un climat cordial. Rappelons les propos du commissaire dans la presse italienne, il y a quelques jours:
“Il faut aller dans les camps de nomades près de Rome et demander aux gens: 'toi, de quoi vis-tu ?'. Ceux qui répondent 'je ne sais pas', on les prend et on les renvoie en Roumanie. Il faut ensuite passer à la destruction immédiate du camp. Parce que si j'expulse 10 personnes et que je ne détruis pas le camp horrible où elles sont installées, je laisse le refuge prêt pour des nouveaux clandestins”.
Maître de la duplicité, M. Frattini devrait éviter soigneusement ce genre de propos la semaine prochaine. Parions qu'il donnera dans la déclaration convenue, le sourire pepsodent et peut-être même dans la poigné de main devant les photographes de presse...
mercredi 7 novembre 2007
La Belgique va à vau-l'eau
Scène de négociation orange bleue mardi sur le dossier BHV. Yves Leterme reçoit les négociateurs francophones pour leur présenter un cadre permettant de lancer la discussion. Le climat est orageux. Herman Van Rompuy est présent. Didier Reynders reproche à son frère, Eric Van Rompuy, une série de déclarations incendiaires à l'endroit des Francophones. Herman Van Rompuy quitte la réunion. Et c'est le déluge. A l'image du fédéralisme d'union qui s'effrite, l'autorité voit ses bâtiments publics prendre l'eau. Des flots s'écoulent de la tuyauterie d'aération dans la plafonnerie. Chacun des négociateurs s'affère à pousser les meubles et nettoyer la pièce. L'exercice n'aura pas suffi à souder l'équipe orange bleue. Vingt-quatre heures plus tard, elle s'embourbait dans BHV dont la scission était amorcée.
mardi 6 novembre 2007
Kérosène pour un traité: la polémique enfle!
Le 'double sommet européen', qui se tiendra le même jour à Lisbonne et à Bruxelles n'a pas fini de faire parler de lui!
Difficile de comprendre en effet que les dirigeants se retrouvent le même jour à Lisbonne – pour signer le traité réformateur – puis à Bruxelles – pour leur sommet de décembre. Cette solution alambiquée, qui vise à satisfaire à la fois l'égo du Portugal et le porte-monnaie de la Belgique, n'est pas du goût de tout le monde.
Après le Times de Londres, le quotidien danois Politiken s'en prend à cette idée saugrenue. Selon les calculs savants du journaliste, les déplacements aériens additionnels se solderont par l'émission de 250 tonnes de C02.
Interrogé, le ministre des Affaires étrangères, Per Stig Moller, annonce qu'il soulèvera la question à la première occasion avec ses pairs. La discussion qui risque d'être embarrassante pour Karel De Gucht...
Il pourra toujours reprendre à son compte l'idée de Brigitte Grouwels, secrétaire d'Etat bruxelloise. Sur son blog, elle propose de signer le traité... “à la délégation permanente du Portugal auprès de l'Union européenne qui est basée à Bruxelles”.
“La visibilité portugaise serait ainsi assurée, et on éviterait par la même occasion de devoir replanter 200 arbres pour neutraliser l'effet de serre provoqué par ces 'déplacements d'air'”, avance Mme Grouwels.
L'orange bleue peine peut-être à conclure, mais le compromis à la Belge a encore de beaux jours devant lui!
Difficile de comprendre en effet que les dirigeants se retrouvent le même jour à Lisbonne – pour signer le traité réformateur – puis à Bruxelles – pour leur sommet de décembre. Cette solution alambiquée, qui vise à satisfaire à la fois l'égo du Portugal et le porte-monnaie de la Belgique, n'est pas du goût de tout le monde.
Après le Times de Londres, le quotidien danois Politiken s'en prend à cette idée saugrenue. Selon les calculs savants du journaliste, les déplacements aériens additionnels se solderont par l'émission de 250 tonnes de C02.
Interrogé, le ministre des Affaires étrangères, Per Stig Moller, annonce qu'il soulèvera la question à la première occasion avec ses pairs. La discussion qui risque d'être embarrassante pour Karel De Gucht...
Il pourra toujours reprendre à son compte l'idée de Brigitte Grouwels, secrétaire d'Etat bruxelloise. Sur son blog, elle propose de signer le traité... “à la délégation permanente du Portugal auprès de l'Union européenne qui est basée à Bruxelles”.
“La visibilité portugaise serait ainsi assurée, et on éviterait par la même occasion de devoir replanter 200 arbres pour neutraliser l'effet de serre provoqué par ces 'déplacements d'air'”, avance Mme Grouwels.
L'orange bleue peine peut-être à conclure, mais le compromis à la Belge a encore de beaux jours devant lui!
lundi 5 novembre 2007
Milquet-Di Rupo: le reflux
Les (interminables) négociations en vue de la constitution d'une coalition orange bleue de centre droit commencent à porter atteinte aux relations qu'entretiennent PS et cdH, partenaires aux échelons régional et communautaire mais adversaires au fédéral. Il semble notamment que le discours socialiste d'opposition fustigeant la politique fédérale anti-sociale que s'apprêterait à mettre en place l'orange bleue indispose le camp démocrate humaniste en plus haut lieu. Le 9 octobre chez Jean-Pierre Jacqmin, sur La Première, Laurette Onkelinx descendait en flèche l'accord orange bleu sur l'immigration économique, laissant entendre que le petit cdH s'était laissé rouler dans la farine par une coalition largement dominée par les vents dominants de droite venus du nord. Dans les minutes qui suivirent, Joëlle Milquet envoyait à Elio Di Rupo un texto au contenu réprobateur. Depuis, les relations entre les deux présidents de parti se sont quelque peu distendues. Joëlle Milquet entretenait le contact quasi-quotidiennement avec le président du PS. Aujourd'hui, elle ne l'appelle plus que très rarement.
dimanche 4 novembre 2007
Frattini prêt à agir pour expulser les Roumains d'Italie
Le commissaire européen Franco Frattini, ancien ministre de Silvio Berlusconi, est prêt à agir pour défendre son Italie natale contre les hordes de Roumains qui la menacent! C'est en substance ce qu'il a fait savoir à ses compatriotes dans une interview publiée vendredi par le Messaggero.
Il faut dire que le mandat de la Commission européenne approche doucement de son terme et que l'instabilité politique chronique en Italie le fait peut-être rêver d'élections anticipées et de nouvelles fonctions ministérielles... Après trois années à Bruxelles passées à polir méticuleusement son discours, Franco Frattini a visiblement décidé de revenir à des déclarations plus dures.
Le crime crapuleux commis près de Rome par un tsigane d'origine roumaine lui a donné l'occasion idéale pour flatter l'électorat de droite.
“La solution est simple: il faut aller dans les camps de nomades près de Rome et demander aux gens: 'toi, de quoi vis-tu ?'. Ceux qui répondent 'je ne sais pas', on les prend et on les renvoie en Roumanie”.
Franco Frattini ne s'arrête pas en si bon chemin. “Il faut ensuite passer à la destruction immédiate du camp. Parce que si j'expulse 10 personnes et que je ne détruis pas le camp horrible où elles sont installées, je laisse le refuge prêt pour des nouveaux clandestins”.
Quand le journaliste du Messaggero lui demande “mais comment peut-il y avoir tant de Roumains en Italie ? Où est la faille ?”, le commissaire incrimine le gouvernement de Romano Prodi. La gauche aurait dû restreindre la liberté de circulation des Roumains, comme elle en avait la possibilité, au lieu d'ouvrir ses portes aux nouveaux Européens, avance-t-il. Le commissaire a-t-il la mémoire courte ? C'est la Commission elle-même qui a demandé, en 2006, aux gouvernements de lever les restrictions à la libre circulation des travailleurs...
Il faut dire que le mandat de la Commission européenne approche doucement de son terme et que l'instabilité politique chronique en Italie le fait peut-être rêver d'élections anticipées et de nouvelles fonctions ministérielles... Après trois années à Bruxelles passées à polir méticuleusement son discours, Franco Frattini a visiblement décidé de revenir à des déclarations plus dures.
Le crime crapuleux commis près de Rome par un tsigane d'origine roumaine lui a donné l'occasion idéale pour flatter l'électorat de droite.
“La solution est simple: il faut aller dans les camps de nomades près de Rome et demander aux gens: 'toi, de quoi vis-tu ?'. Ceux qui répondent 'je ne sais pas', on les prend et on les renvoie en Roumanie”.
Franco Frattini ne s'arrête pas en si bon chemin. “Il faut ensuite passer à la destruction immédiate du camp. Parce que si j'expulse 10 personnes et que je ne détruis pas le camp horrible où elles sont installées, je laisse le refuge prêt pour des nouveaux clandestins”.
Quand le journaliste du Messaggero lui demande “mais comment peut-il y avoir tant de Roumains en Italie ? Où est la faille ?”, le commissaire incrimine le gouvernement de Romano Prodi. La gauche aurait dû restreindre la liberté de circulation des Roumains, comme elle en avait la possibilité, au lieu d'ouvrir ses portes aux nouveaux Européens, avance-t-il. Le commissaire a-t-il la mémoire courte ? C'est la Commission elle-même qui a demandé, en 2006, aux gouvernements de lever les restrictions à la libre circulation des travailleurs...
samedi 3 novembre 2007
Un bon coup de kérozène pour le traité européen (suite)
Le Times a eu vent du paquet de kérozène que la signature du traité européen devrait déverser dans l'atmosphère (que nous relations ici). Le très euroscptique quotidien de Londres s'empare à sa manière de l'information et dénonce la “vanité pathétique” de la Belgique et du Portugal. Il évalue même à 77.000 le nombre minimal de kilomètres additionnels que les dirigeants européens parcourront en avion pour leur petit manège du 13 décembre – soit se rendre à Lisbonne pour signer le traité, remonter dans l'avion et se retrouver à Bruxelles pour le sommet européen.
Certains ont suggéré au Premier ministre portugais José Socrates d'organiser la signature quelques jours plus tôt, pendant le sommet UE-Afrique qui se tiendra aussi à Lisbonne, mais il y a un couac: puisque le dictateur zimbabwéen Robert Mugabe sera invité, il est fort peu probable que le Premier ministre britannique Gordon Brown fasse le déplacement...
Du coup, les Portugais espèrent que les Belges leur feront une fleur et les laisseront organiser le sommet du 13 décembre à Bruxelles... C'est peu probable. Guy Verhofstadt, qui a négocié fermement à Nice en 2000 pour garantir la tenue des sommets à Bruxelles, n'entend pas créer un précédent en laissant une présidence “ramener” la réunion à domicile. Entre la Belgique et le Portugal, ce sera donc match nul. Vraiment nul.
Certains ont suggéré au Premier ministre portugais José Socrates d'organiser la signature quelques jours plus tôt, pendant le sommet UE-Afrique qui se tiendra aussi à Lisbonne, mais il y a un couac: puisque le dictateur zimbabwéen Robert Mugabe sera invité, il est fort peu probable que le Premier ministre britannique Gordon Brown fasse le déplacement...
Du coup, les Portugais espèrent que les Belges leur feront une fleur et les laisseront organiser le sommet du 13 décembre à Bruxelles... C'est peu probable. Guy Verhofstadt, qui a négocié fermement à Nice en 2000 pour garantir la tenue des sommets à Bruxelles, n'entend pas créer un précédent en laissant une présidence “ramener” la réunion à domicile. Entre la Belgique et le Portugal, ce sera donc match nul. Vraiment nul.
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