samedi 31 janvier 2009

Inge Vervotte ne voulait pas devenir la pucelle de Malines-Bruxelles

Ce fut la surprise du remaniement ministériel intervenu en décembre. Inge Vervotte faisait savoir au dernier moment qu'elle ne voulait pas être reconduite au gouvernement où l'attendait un poste de vice-première ministre en remplacement du démissionnaire Jo Vandeurzen.
Mme Vervotte s'en est expliquée dans la presse. Elle dénonça l'attitude de Didier Reynders, mouillé comme Yves Leterme et Jo Vandeurzen dans l'affaire des présumées tentatives d'influence de la magistature à propos du dossier Fortis. Leterme et Vandeurzen ont payé de leur personne. Didier Reynders est resté à la barre. Inge Vervotte a parlé de manque de collégialité. Nul doute que le CD&V s'en souviendra lors des travaux de la Commission Fortis.
Le motif avancé par Mme Vervotte pour démissionner à son tour n'est pas farfelu. Mais à bonne source, à la tête du CD&V, on fait part des réelles justifications avancées par Inge Vervotte. Celle-ci aurait fait savoir qu'elle ne voulait pas devenir la nouvelle Freya Van den Bossche. S'estimant trop jeune, trop légère, sans réelle expérience pour un poste de vice-première ministre, elle a préféré décliner par crainte d'être à son tour brûlée sur le bûcher de la real-politique.
Dans un cas comme dans l'autre, on peut saluer l'honnêteté d'une personnalité qui a fait montre de collégialité et d'humilité. Il reste à sa voir si un jour Mme Vervotte pourra revenir à de hautes fonctions ministérielles. Son passage éclair au gouvernement fédéral n'a pas convaincu grand monde. Mais contrairement à un Vincent Van Quickenborne, l'agitateur de tsunamis, au moins, en est-elle peut-être consciente. Par les temps qui courent, c'est déjà une qualité.

Durum

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