L'association de défense de l'environnement "Les Amis de la Terre" ont publié récemment un rapport intitulé "Banque européenne d’investissement : six ans de financement du pillage minier en Afrique". Ce rapport analyse les prêts de la Banque européenne d’investissement (BEI) en Afrique. Alors qu’elle est censée y intervenir en tant que banque de développement de l’Union européenne, la BEI s’implique de façon croissante dans le secteur très controversé des mines, soulignent les Amis de la Terre qui relancent une campagne de sensibilisation sur le sujet.
Selon l'association, la BEI ne dispose d’aucune norme environnementale et sociale crédible. Les Amis de la Terre (ADLT) demandent à la BEI de suspendre ses financements aux mines tant qu’elle n’a pas adopté des normes exigeantes.
Selon les ADLT, entre 2000 et 2006, la BEI a accordé plus de 364 millions d’euros à de grands projets miniers dans des pays africains entraînant bien souvent déforestation, pollutions, déplacements de population, corruption, conflits pour le contrôle des ressources... En outre, estime l'association, les effets positifs des mines sur le développement du pays d’accueil sont très contestés : peu créateur d’emplois, bénéficiant souvent de niveaux de taxation très bas, le secteur minier est contrôlé par de grandes entreprises des pays riches, qui exploitent les ressources africaines pour les exporter vers les pays développés ou émergents.
Dans une récente campagne de communication lancée en France, les Amis de la Terre, soutenus par de nombreuses organisations dont Greenpeace et la Fédération internationale des Ligues de Droits de l'Homme, demandent d'interpeller à Luxembourg le président de la BEI, le Belge Philippe Maystadt. Puisse le sage démocrate-humaniste entendre leurs doléances, lui qui, avec Guy Verhofstadt, Jean-Luc Dehaene et Philippe Moureaux passe son temps entre la BEI et le Comité actuellement au chevet de la maison Belgique. Alors que le quotidien Le Soir soulevait la question de la réouverture des mines en Wallonie pour répondre à l'offre galopante d'énergie, la question est plus que jamais d'actualité.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire